Astreau logis sur la toile filante . Pour le plaisir de partager ce qui se passe dans le ciel, lunaisons et autres mouvements des planĂštes de notre systĂšme solaire Merci de votre visite ! Astro- psychologie "Il n'y a personne qui soit nĂ© sous une mauvaise Ă©toile, il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel" Le DalaĂŻ Lama "Une seule et mĂȘme loi prĂ©side Ă  la

Il y a trĂšs longtemps au Japon, vivait une petite fille qui s’appelait Hoshi, celle-ci Ă©tait fascinĂ©e par les Ă©toiles. Elle Ă©tait en adoration devant elles et passait ses nuits Ă  les contempler. Un soir, elle vit toutes les Ă©toiles tomber du ciel comme de la pluie. Elles Ă©taient si nombreuses Ă  tomber qu’Hoshi avait peur qu’il n’en reste plus une seule. Soudain, elle eut une idĂ©e. Elle prit un bocal et du papier, puis s’assit sous le ciel. Pour chaque Ă©toile qu’elle vit tomber, la petite fille crĂ©a une Ă©toile en papier et la plaça dans le bocal. Mais Ă  elle seule elle Ă©tait incapable de toutes les reproduire alors elle demanda Ă  tous les enfants du village de crĂ©er des Ă©toiles avec elle. Chaque enfant fabriqua des Ă©toiles jusqu’au petit matin. Quelque chose de magique se passa la nuit suivante les Ă©toiles Ă©taient encore plus nombreuses Ă  briller dans le ciel. Hoshi dĂ©clara alors Grace Ă  nous, ces Ă©toiles sont remplies de chance, les Ă©toiles en papier seront appelĂ©es Lycky Stars » et Ă  chaque fois qu’une Ă©toile de chance » sera fabriquĂ©e, une Ă©toile filante sera sauvĂ©e. » Les enfants ont grandi et ont fait passer la tradition Ă  leurs enfants et leurs petits-enfants puis au monde entier. Certains disent qu’en plus de protĂ©ger les Ă©toiles, elles amĂšnent la chance Ă  ceux qui se voient offrir un bocal d’étoiles. Et si cette histoire Ă©tait vraie, nous serions certainement dans un monde meilleur ! De Hoshi Ă  Idealisa Nous connaissons tous le dicton ĂȘtre nĂ© sous une bonne Ă©toile ». Ce diction a pris tout son sens le jour oĂč ma fille de 5 ans a rencontrĂ© son amoureux Martin. Martin est un petit garçon autiste trĂšs attachant qui se donne beaucoup de mal au quotidien pour dĂ©passer ses limites et faire un pied de nez Ă  sa maladie ! C’est en pensant Ă  ce petit bonhomme trĂšs courageux que j’ai souhaitĂ© rĂ©alisĂ© mon 1er cadre d’étoiles origami souvent appellĂ©es lucky stars ». Je lui souhaite une pluie d’étoiles pour lui apporter tout le bonheur qu’il mĂ©rite ! Les minis Ă©toiles jouent les stars Ce n GustaveKervern, nĂ© sous une bonne Ă©toile. " Sans avoir fait aucune Ă©tude de comĂ©dien ou de cinĂ©ma. Je suis lĂ . C’est un truc de dingue, un truc de fou". L’autodidacte Gustave Kervern n L'attachante et envoĂ»tante Lhasa de Sela est dĂ©cĂ©dĂ©e un peu avant minuit, le 1er janvier, emportĂ©e par un cancer qu'elle combattait depuis prĂšs de deux ans. Ses amis musiciens la savaient malade depuis longtemps, mais sa mort leur a nĂ©anmoins coupĂ© le souffle. Retour sur le combat et le parcours d'une Ă©toile filante». Mis Ă  jour le 5 janv. 2010 Savoir une amie gravement malade ne diminue en rien le chagrin causĂ© par son dĂ©part prĂ©maturĂ©. Lhasa de Sela, dĂ©cĂ©dĂ©e tard vendredi soir Ă  l'Ăąge de 37 ans, laisse dans le deuil une imposante famille Ă©largie, des fans dissĂ©minĂ©s sur plusieurs continents, ainsi que de nombreux amis musiciens. On est tous atterrĂ©s, tout Ă  l'envers», a confiĂ© le bassiste Mario LĂ©garĂ©, joint au moment oĂč il formulait ses voeux de condolĂ©ances destinĂ©s Ă  la famille de la chanteuse. Le bassiste, qui a participĂ© au tout premier disque de Lhasa et l'a accompagnĂ©e sur scĂšne pendant prĂšs de 15 ans, Ă©tait profondĂ©ment Ă©branlĂ© par sa mort, un coup du sort qu'il perçoit comme une injustice. C'Ă©tait une personne magnifique. Pas juste une grande artiste, prĂ©cise-t-il, une personne adorable Ă  tous les points de vue sereine, sensible, attentionnĂ©e et tellement positive. Qu'une maladie comme ça l'attaque, ce n'est pas fair.» Je suis déçue, parce que je l'imaginais vieillir», regrette la peintre et chanteuse Lousnak, qui est demeurĂ©e au chevet de Lhasa jusqu'Ă  il y a un peu plus d'une semaine. BĂŻa, une autre amie de longue date, parle de la dĂ©funte comme d'une Ă©toile filante». C'est l'un de ces passages mĂ©tĂ©oriques qui laissent des marques profondes», juge-t-elle. Elle Ă©tait d'une gĂ©nĂ©rositĂ© artistique et humaine totales. Ça transparaĂźt dans sa façon de chanter», avance aussi Mario LĂ©garĂ©. Il se rappelle avoir vu Lhasa chanter en portugais simplement parce qu'elle se produisait au Portugal ou encore faire l'effort d'apprendre une chanson tchĂ©tchĂšne pour tĂ©moigner d'un conflit qui la touchait. Ce n'Ă©tait pas juste une grande chanteuse, insiste le bassiste, j'ai dĂ©couvert de seconde en seconde comment elle se dĂ©vouait, combien elle aimait les gens.» La belle pleureuse Lhasa est nĂ©e en septembre 1972 Ă  Big Indian, dans l'État de New York, d'un pĂšre mexicain et d'une mĂšre amĂ©ricaine. Sa jeunesse a Ă©tĂ© marquĂ©e par une pĂ©riode de nomadisme pendant laquelle ses parents, ses trois soeurs et elle ont sillonnĂ© le Mexique et les États-Unis dans un bus. Elle a posĂ© le pied au QuĂ©bec Ă  l'Ăąge de 19 ans, pour rendre visite Ă  ses soeurs qui Ă©tudiaient Ă  l'École nationale du cirque, et a finalement choisi de s'installer Ă  MontrĂ©al. Sa route a vite croisĂ© celle d'Yves Desrosiers, avec qui elle allait Ă©crire ses premiĂšres chansons et publier l'album La Llorona La pleureuse en 1997. Le guitariste et rĂ©alisateur affirme avoir toujours su qu'il y avait quelque chose qui se passait» sur le plan artistique et qu'elle connaĂźtrait du succĂšs. Il estime encore que c'est le meilleur coup qu'il a pu faire en carriĂšre. La Llorona, qui a connu un succĂšs populaire au QuĂ©bec et un rayonnement international, constitue un jalon dans la musique d'ici. Avant Lhasa, je ne pense pas que quiconque ait fait un album marquant dans une autre langue que le français ou l'anglais au QuĂ©bec, un album que les gens sentaient leur appartenir», relĂšve avec justesse BĂŻa, qui considĂšre que son amie a ouvert des portes» pour d'autres artistes venus d'ailleurs. Lhasa a par la suite publiĂ© deux autres disques remarquables et remarquĂ©s The Living Road 2003 et Lhasa, en avril dernier. Dans tout ce qu'elle a fait, on ne sent jamais la formule, dit encore BĂŻa. On ne peut pas trouver de dĂ©faut Ă  la sincĂ©ritĂ© de sa dĂ©marche artistique.» Un combat silencieux Son disque Ă©ponyme paru au printemps a Ă©tĂ© concoctĂ© alors que la chanteuse se savait atteinte d'un cancer du sein. Lhasa avait reçu ce diagnostic Ă  l'hiver 2008. DiscrĂšte de nature, la chanteuse a rĂ©vĂ©lĂ© sa condition Ă  ses proches collaborateurs, mais n'en a jamais soufflĂ© mot en entrevue, jugeant qu'il s'agissait de sa vie privĂ©e. Ceux qui la savaient malade ont respectĂ© son intimitĂ©. Le printemps dernier, lorsqu'elle a finalement prĂ©sentĂ© cet album tout en anglais intitulĂ© Lhasa, la chanteuse semblait tirĂ©e d'affaire. Elle envisageait l'avenir avec enthousiasme et souhaitait que ce disque lui permette enfin d'Ă©tablir un contact avec le public amĂ©ricain. Il n'y a qu'un mot pour dĂ©crire la femme qu'on avait sous les yeux Ă  la mi-avril lumineuse. Je ne l'avais jamais vue aussi remplie de vie et de confiance en elle», a aussi constatĂ© BĂŻa. Or, mĂȘme si elle semblait en rĂ©mission et avait la tĂȘte pleine de projets, Lhasa n'a offert que quelques concerts en Europe et a dĂ» rentrer Ă  MontrĂ©al. DĂ©but juin, tous ses concerts et presque toutes ses autres apparitions scĂ©niques ont Ă©tĂ© annulĂ©s. Le cancer n'avait pas Ă©tĂ© vaincu et s'Ă©tait mĂȘme dissĂ©minĂ© ailleurs dans son corps. Elle a entrepris un nouveau combat contre ceux qu'elle appelait ses ennemis microscopiques». Lhasa n'a pas remportĂ© cette nouvelle bataille. C'est quelqu'un qui portait la lumiĂšre en elle et qui la partageait, dit Lousnak. Elle a fini par ĂȘtre la lumiĂšre ultime.» Avec La Presse Canadienne

LaKermesse de l'Ouest ( Paint Your Wagon) est un film musical américain de Joshua Logan, sorti en 1969 et adapté de la comédie musicale homonyme de Alan Jay Lerner et

Jimi HENDRIX 1942-1970, un guitariste, un chanteur et compositeur hors pair, une Ă©toile filante» par Amadou Bal BA - Je suis entrĂ© dans la littĂ©rature comme un mĂ©tĂ©ore, j’en sortirai par un coup de foudre», rongĂ© par la syphilis, ainsi se confiait en novembre 1890, Guy de MAUPASSANT Ă  JosĂ© Maria de HEREDIA 1842-1905. Jimi HENDRIX s'intĂ©ressait Ă  trois choses sa musique, les filles et la drogue. Guitariste, auteur-compositeur et chanteur, Jimi HENDRIX est une Ă©toile filante disparue Ă  l’ñge de 27 ans. Ses annĂ©es fastes ont Ă©tĂ© entre 1966 et 1970, mais il est allĂ© au bout de la nuit» de son art. Musicien particuliĂšrement crĂ©atif et inventif du XXĂšme siĂšcle, la vie de Jimi HENDRIX a Ă©tĂ© brĂšve, mais glorieuse vie ; il a considĂ©rablement marquĂ© l’histoire de la musique, notamment en raison de son approche unique de la guitare Ă©lectrique et des techniques d'enregistrement en studio. Son style innovant, combinaison de Fuzz, de Feedback et de distorsion contrĂŽlĂ©e, fut Ă  l’origine d’une musique nouvelle. Avec son groupe, The Jimi Hendrix Experience», il est considĂ©rĂ© comme un des personnages les plus rĂ©volutionnaires de la musique pop, musicalement et sociologiquement parlant», dit Frank ZAPPA 1940-1993, un compositeur. Jimi HENDRIX, un guitariste gaucher, jouait sur une guitare de droitier, en improvisant ; il avait inversĂ© les cordes. Il ne savait ni lire ni Ă©crire la musique, mais sa musique profondĂ©ment novatrice et moderne annonçait dĂ©jĂ  toutes les audaces Ă  venir, notamment le Heavy Metal. Il y a quelques annĂ©es, alors que la musique pop s’avĂ©rait rentable, un manager dĂ©couvrit un monstre Jimi Hendrix. Ce noir amĂ©ricain qui rĂ©sidait en Grande-Bretagne, avait de quoi Ă©tonner hirsute et sauvage, il ne se contentait pas de chanter, il avait inventĂ© un style Ă  une Ă©poque oĂč le style officiel Ă©tait celui des Beatles. Il semblait vivre dans un monde Ă©lectronique et mythique» Ă©crit le journal Combat» du 19 septembre 1970. Jimi HENDRIX est un tenant de la musique psychĂ©dĂ©lique, dĂ©lirante et parfois surrĂ©aliste La façon dont j'Ă©cris les choses est un clash entre la rĂ©alitĂ© et la fantaisie. Tu dois utiliser de la fantaisie pour montrer les diffĂ©rents cĂŽtĂ©s de la rĂ©alitĂ©. [...] Je dĂ©teste appartenir Ă  une seule catĂ©gorie. Je dĂ©teste ĂȘtre juste un guitariste, un parolier ou un danseur de claquettes» dit-il dans un entretien du 11 septembre 1970, accordĂ© Ă  Keith ALTHAM du journal The Independent». En effet, Jimi HENDRIX est bien plus qu’un guitariste de gĂ©nie, c’est un musicien complet ayant une aversion profonde pour les clichĂ©s rĂ©ducteurs Je dĂ©teste ĂȘtre cataloguĂ©. Je dĂ©teste seulement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un guitariste, ou alors juste comme un compositeur ou seulement qu’un danseur de claquettes. J’aime seulement ĂȘtre dans les parages» HENDRIX, de ses diverses origines ethniques noire, blanche et indienne a abattu toutes les barriĂšres artificielles, en faisant de sa musique un mĂ©lange de Blues, de Soul, de Jazz et de Rock et se rapprochant de toutes communautĂ©s. Il avait pour amis les Beatles et les Animals et ses nombreuses conquĂȘtes fĂ©minines Ă©taient de toutes les ses grandes obsessions Jimi HENDRIX, un autodidacte, voulait ĂȘtre un musicien de blues, et compensait son handicap par l’écoute de grands musiciens comme KING, Muddy WATERS ou Buddy HOLLY. En 1958, son pĂšre, Al, lui achĂšte une guitare acoustique d’occasion cinq dollars. Perfectionniste, il rĂ©pĂ©tait sans cesse ses morceaux jusqu'Ă  Ă©puiser et excĂ©der ses accompagnateurs. DĂ©vorĂ© par la passion de son art, il ne vivait que par et pour sa musique et ne quittait que rarement sa guitare. Je vivais dans une piĂšce plein de miroirs, je ne voyais que moi» dit Jimi HENDRIX, dans Room Full of Mirors». Personnage timide et tragique, Jimi HENDRIX se rĂ©vĂ©lait sur scĂšne, Ă  travers ses accoutrements et sa musique dĂ©jantĂ©. Voyageur immobile, Jimi HENDRIX est constamment Ă  la recherche de lui-mĂȘme, d’un artiste ayant voulu constamment se dĂ©passer Si je suis libre, c’est parce que je cours toujours» 1961, Jimi s’engage comme parachutiste dans l’ArmĂ©e mais, il se casse la jambe, et sera libĂ©rĂ© en 1962. Il s’installe en janvier 1964 Ă  New York et obtient le premier prix amateur de l’Apollo Theater et intĂšgre divers groupes. Il est engagĂ© pour accompagner les artistes les plus en vue de l’époque, tels que Ike TURNER, Little RICHARD, Wilson PICKETT, Jackie WILSON, Sam COOKE, etc. En 1964, Jimi HENDRIX dĂ©barque Ă  New York, oĂč il accompagne diffĂ©rents groupes les Isley Brothers, John Paul HAMMOND, King CURTIS et, plus particuliĂšrement, Curtis KGNIGHT, avec qui il Ă©crit quelques chansons avant de les enregistrer sur son album. Le premier vrai groupe de Jimi Hendrix est formĂ© en 1965 et adopte le nom de Jimmy James et The Blue Flames», et continue la tournĂ©e des clubs de New longtemps qu'il est restĂ© en AmĂ©rique Jimi HENDRIX, restĂ© dans l’anonymat, s’est contentĂ© de reprendre les morceaux des autres et jouĂ© dans des endroits essentiellement rĂ©servĂ©s aux Noirs. Jimi n’était pas un militant acharnĂ© des droits civiques, il ne s’exprimait qu’à travers sa musique. Et pourtant, au dĂ©but de sa carriĂšre, Jimi HENDRIX a Ă©tĂ© victime du racisme ordinaire DĂ©solĂ©, les gars on ne sert pas les types comme vous ici. On a des rĂšgles, vous savez» lui dit, un jour, un lors d’un concert au cĂ©lĂšbre CafĂ© Wha ?» que l’ex-bassiste des Animals devenu producteur, Chas CHANDLER 1938-1996, conquis par sa reprise de Hey Joe » dĂ©cide d’emmener Hendrix en l’Angleterre, le 24 septembre 1966 Je me suis dit qu’il Ă©tait impensable que personne n’ait encore signĂ© ce type. Je n’arrivais pas Ă  croire qu’il traĂźnait lĂ  sans que personne ne se soit occupĂ© de lui» dit Chas CHANDLER. En octobre 1966, Jimi HENDRIX reprend un tube de Tim ROSE, Hey Joe». Le succĂšs est immĂ©diat le titre s’installe au sommet des charts britanniques et le groupe est invitĂ© Ă  faire la premiĂšre partie des Who au Saville Theatre. Il restera dans les charts pendant 33 semaines, atteindra la deuxiĂšme place derriĂšre le Sergent Pepper Lonely Hearts Club Band» des Beatles. Le deuxiĂšme single, Purple Haze», sort en mars 1967, un autre classique, est son premier album. Jimi HENDRIX rencontre les Beatles en pleine gloire, ainsi que de nombreux autres artistes, dont Eric CLAPTON et Mike JAGGER. En France, en premiĂšre partie de Johnny HALLYDAY et se produit Ă  l’Olympia le 18 octobre 1966. En virtuose hallucinĂ©, Jimi HENDRIX faisant pleurer et crier sa guitare. A Londres en 1966, ce mĂ©lange de rock, de blues et de musique psychĂ©dĂ©liques dĂ©tonne. Aussi, Jimi HENDRIX sort de l'anonymat et fait exploser son musique psychĂ©dĂ©lique de Jimi HENDRIX, repoussant toutes les limites du genre, exhale et incarne, Ă  elle seule, toute une Ă©poque, celle des annĂ©es 60. Jimi HENDRIX aspirait au changement et chacun, par son exemplaritĂ© devrait contribuer Ă  rendre le monde meilleur. Je pense qu’il faut que tout cela viennent de l’intĂ©rieur. Je crois qu’une personne devrait changer elle-mĂȘme, afin d’ĂȘtre un exemple vivant de ce qu’elle chante. Afin de changer le monde, vous devriez d’abord avoir procĂ©dĂ© Ă  un examen de conscience, avant de donner de donner des leçons aux autres. Mes opinions politiques s’expriment dans ma musique. On a cette chanson, Straight Ahead» qui dit pouvoir au peuple, libertĂ© de l’ñme », transmets cela aux jeunes, comme aux vieux, et on s’en fout que tes cheveux soient longs ou courts» dit-il le 11 septembre 1970, Ă  The Independent». En effet, Chaque gĂ©nĂ©ration veut reconstruire le monde, celle de Jimi HENDRIX coĂŻncide avec la lutte contre la guerre au Vietnam, les droits civiques pour les Noirs, la reconnaissance de la libertĂ© et de l'orientation sexuelle, et c'est surtout cette gĂ©nĂ©ration Flower Power» avec ses grands concerts en plein air notamment Ă  Woodstock. C’est une Ă©poque de forte contestation de l’ordre Ă©tabli par diverses forces, les anarchistes, les syndicalistes, les militants fĂ©ministes, les hĂ©ritiers de la Beat gĂ©nĂ©ration, les hippies dĂ©cident de se retirer de ce monde violent et sans attraits et choisissent principalement la Californie. Jimi HENDRIX, dans sa musique psychĂ©dĂ©lique, est un disciple de l’écrivain et philosophe Aldous HUXLEY 1894-1963, toxicomane adepte de la mescaline, pour qui, l’utilisation des champignons hallucinogĂšnes, et notamment l’absorption de drogues, entraĂźnerait un Ă©largissement de la conscience, permettant de vivre des expĂ©riences uniques et d’accĂ©der Ă  la rencontre du Divin. Jimi HENDRIX est donc un reprĂ©sentant authentique des annĂ©es 60 J’ai pris pratiquement toutes les drogues possibles et imaginables, de l’herbe Ă  la cocaĂŻne ; mais je n’ai jamais utilisĂ© d’hĂ©roĂŻne» dit Jimi HENDRIX en en particulier au festival de pop music Ă  Monterey, en Californie, du 16 au 18 juin 1967, que Jimi HENDRIX se rĂ©vĂšle par sa musique dĂ©tonante, son accoutrement, sa sensualitĂ© et ses Gimmick, ses artifices. Toujours les gimmick ! J’en ai marre d’entendre que ça ! Le monde est gimmick. La guerre, les bombes au Napalm ; les gens qui se font brĂ»ler Ă  la TV, des gimmicks ?» disait-il. En effet, il mime de faire l'amour sur un coin, il brĂ»le sa guitare et en casse une autre, devant un public mĂ©dusĂ©. Cette subite notoriĂ©tĂ© est une aubaine pour lui ; il sera invitĂ© partout et enchaĂźne 57 concerts d'affiliĂ© en moins d'un an. Il est partout sur les radios, mais l'AmĂ©rique conservatrice lui refuse un passage Ă  la tĂ©lĂ©vision. Les Jeunes filles de la RĂ©volution rĂ©clament que Jimi, jugĂ© obscĂšne et sĂ©ducteur soit dĂ©programmĂ© de ses salles de concerts. James Marshall HENDRIX, nĂ© Johnny Allen HENDRIX, dit Jimi HENDRIX voit le jour le 27 novembre 1942, Ă  Seattle, dans l’Etat de Washington. Son pĂšre, James Allen Ross HENDRIX 1919-2002, dit Al, un militaire, de Vancouver, de la Colombie britannique Canada, arrivĂ© Ă  Seattle en 1940, travaillait initialement, pour une fonderie. Sa mĂšre, Lucille JETER, 1925-1958, dont ancĂȘtres originaires de Richmond, en Virginie, une fille jolie et naĂŻve, Ă©tait une serveuse. Ses parents se sont mariĂ©s le 31 mars 1942. Jimi, un fils aĂźnĂ©, il avait trois sƓurs Janie et Kathy et Pamela et deux frĂšres LĂ©on et Joseph. A neuf ans, ses parents de conditions modestes et sa mĂšre alcoolisĂ©e, se sĂ©parent. Il apprend Ă  jouer de la musique et son pĂšre lui achĂšte une guitare. Il Ă©coute les nombreux disques de son pĂšre et apprĂ©cie les musiques de Elvis PRESLEY, Little RICHARD, Muddy WATERS, BB KING ou Chuck BERRY. Londres a permis Ă  Jimi HENDRIX de devenir lui-mĂȘme. Il avait trouvĂ© un appartement, dans le quartier de Mayfair, au 23 Brook Street, Ă  Londres. L’appartement devenu un musĂ©e, n’était, Ă  l’époque, entourĂ© que de magasins, ce qui permettait Ă  Jimi HENDRIX de jouer sans guitare, en pleine nuit, sans importuner qui que ce diffĂ©rents biographes ont voulu, comme trop souvent, ramener un artiste noir, Jimi HENDRIX, Ă  des clichĂ©s superficiels. On voit Hendrix se rouler par terre, frotter sa guitare entre ses jambes, trafiquer ses amplificateurs, passer son instrument derriĂšre son dos, tout cela en plein solo. Et puis, Jimi amĂšne sa guitare Ă  sa bouche, comme pour l’embrasser ou la caresser, et d’un coup, joue avec ses dents» Ă©crit BenoĂźt FELLER, un de ses biographes. C’est uniquement un Noir jouant la musique des Blancs, le rock, un queutard, un junkie, issu d’une famille pauvre ayant su se hisser en haut de l’affiche. Il y a une part de vĂ©ritĂ© dans ce portrait, mais l’essentiel est ailleurs, Ă  savoir que Jimi HENDRIX Ă©tait un musicien de gĂ©nie et les thĂšmes irriguant ses chansons sont riches et d’une hauteur de point de vue. On n’a pas encore recensĂ© l’ensemble des chansons de Jimi HENDRIX, dont une part importante, n’ont pas encore diffusĂ©es. En effet, Jimi HENDRIX avait un studio d’enregistrement Ă  New York, d’un valeur de 1 million de dollar, une fortune Ă  l’époque et il passait une bonne partie de son temps Ă  composer et enregistrer ses chansons. Les grands tubes, dĂ©jĂ  diffusĂ©s, de Jimi HENDRIX sont notamment Hey Joe, Purple Haze, Wind Cries Mary, All Along Watchtower, Woodoo Chile, Star Spangled Banner, Little Wing, Foxey Lady ou Bold as chanson Hey Joe», enregistrĂ©e le 13 octobre 1966, une reprise de la version chantĂ©e de Tim ROSE, et de celle de Billy ROBERTS en 1962, est une interpellation de deux personnages, qu’interprĂšte le chanteur. Cette chanson qui a popularisĂ© Jimi HENDRIX, est un standard du rock, dĂ©jĂ  interprĂ©tĂ© par plus de 147 artistes. Le personnage de Joe envisage de tuer sa femme pour s’enfuir au Mexique ou dans le Sud, pour Ă©chapper Ă  la peine de mort. Hey Joe, where are you going with that gun on your hand ? I’m going down to shoot my old lady. You know, I caught her messing around with another man“ ou HĂ© Joe, oĂč vas-tu avec cette arme Ă  la main ? Je descends abattre ma poule. Tu sais que je l’ai attrapĂ©e en train de me tromper avec un autre homme». Les conservateurs ont vu dans Hey Joe» une chanson misogyne Ă©voquant le meurtre d'une femme pour lequel Joe, qui n'en Ă©prouve aucun remords, s'enfuit pour Ă©chapper Ă  la Justice. En fait, Jimi HENDRIX, on l’a dit un reprĂ©sentant de la gĂ©nĂ©ration des annĂ©es 60, oĂč les violences conjugales ou, en pleine sĂ©grĂ©gation raciales, les violences, tout court, faites Ă  toutes les minoritĂ©s, sont dĂ©noncĂ©es et elles sont causĂ©es par l’alcool, la vente libre d’armes ou les drogues. Il s’agit donc Ă  travers Hey Joe» de dĂ©noncer toutes les violences illĂ©gitimes, et d’esquisser les moyens de les combattre, qu’elles Ă©manent de la sphĂšre privĂ©e ou a aussi voulu faire croire que, Purple Haze», NuĂ©e violette », ou Brume pourpre», une chanson composĂ©e et enregistrĂ©e par Jimi HENDRIX Ă  Londres en janvier fĂ©vrier 1967, serait une apologie des drogues ou substances hallucinogĂšnes. En effet, aux Etats—Unis, on refuse pendant un certain temps, dans certaines radios, de diffuser Purple Haze» une musique jugĂ©e sale». Cependant, Jimi HENDRIX s’en dĂ©fend et estime que l’idĂ©e venait d’un rĂȘve que j’avais fait, dans lequel je marchais sous la mer. C’était en rapport avec une histoire que j’avais lue dans un magazine de science-fiction. Il y est question d’une planĂšte appelĂ©e Danse Joy» oĂč le ciel devient parfois violet la nuit et mauve le jour» dit-il, en rĂ©fĂ©rence Ă  une nouvelle de Jose FARMER Ă©crite 1957, mais publiĂ©e en 1966, Night of Light Day of Dreams». Par consĂ©quent, l’inspiration vient d’un rĂ©cit de science-fiction. En effet, Purple Haze» surnommĂ© Danse Joy», est une musique Ă©trange, triste et exhalant la dĂ©sespĂ©rance Oh, help me. I cannot go like this» ou Aidez-moi, je ne peux pas partir comme ça». Jimi HENDRIX semble s’embarquer pour une planĂšte Ă©trange, mais probablement, il s’agirait d’un voyage initiatique. Le chanteur est dans d’autres sphĂšres, un souffle lui a ravi son esprit. Il invite Ă  une communion de tous par le cƓur et l’ chanson, All Along Watchtower», un rock psychĂ©dĂ©lique, est une reprise, le 21 septembre 1968, Ă  Londres, d’une chanson de Bob DYLAN, composĂ©e en 1967. Cette interprĂ©tation de Jimi HENDRIX eut beaucoup plus de succĂšs que celle de Bob DYLAN. En 2021 le magazine, Rolling Stone» a classĂ© la version All Along Watchtower» de Jimi HENDRIX en 40Ăšme position des 500 plus grandes chansons de tous les temps Les gens qui n’aiment pas les chansons de Bob Dylan, devraient lire ses textes. Ils sont faits de joie et de peines de la vie. Parfois, je joue des chansons de Dylan et elles me ressemblent tellement que j’ai l’impression de les avoir Ă©crites» dit Jimi HENDRIX. Il se dĂ©gage de cette chanson, aprĂšs un accident de moto de Bob DYLAN, une prise de conscience des valeurs de la vie ; la vie n’est pas un jeu. Dans cette chanson, une conversation s’engage entre le Joker», bouffon, l’artiste et un voleur. L’artiste a l’impression que personne ne comprend vraiment son travail et n’est pas rĂ©tribuĂ© Ă  la mesure de son talent. Le voleur, un marginal, estime que l’artiste, tous les deux apprĂ©cient la vie. Pendant qu’ils devisent, ils s’approchent d’un chĂąteau et de son donjon ou Watchtower» ; le chĂąteau incarne l’ordre Ă©tabli, les deux individus sentent qu’une confrontation entre deux valeurs de la vie est imminente. There must be some kind of way out of here There is too much confusion. I cannot get no relief». ou Il doit y avoir un chemin pour s’échapper de lĂ . Il y a trop de confusion. Je ne peux pas obtenir la sĂ©rĂ©nité». En humaniste, Bob DYLAN face Ă  cet ordre social rigide, appelle Ă  la rĂ©surgence de nouvelles valeurs de la vie. Cette chanson de 1968, est pour Jimi HENDRIX, l’annĂ©e de l’émancipation de Chas CHANDLER qui l’avait introduit en Grande-Bretagne. Il recherche de nouvelles sonoritĂ©s de sa guitare, par une utilisation intensive de la femmes occupent une place particuliĂšre dans le rĂ©pertoire musical de cet artiste jouisseur qui avait le cƓur en bandouliĂšre, un croqueur de femmes. Aussi, il compose Little Wing» ou Petite aile» qui est Ă  propos des jolies groupies que je rencontre parfois. Et, ces jolies filles viennent et de te divertissent vraiment. Tu tombes vraiment amoureux d’elles, car c’est le seul amour que tu puisses avoir. Ce n’est pas toujours physique, ce n’est juste que des occasions. Elles te disent vraiment quelque chose, et te livrent diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de leur moi intĂ©rieur» dit Jimi HENDRIX. L’artiste, un Ă©minent reprĂ©sentant des annĂ©es 60, voulait juste mordre la vie Ă  pleine dents Je voudrais juste me lever le matin, rouler hors de mon lit, tomber dans une piscine intĂ©rieure et nager jusqu' Ă  la table du petit-dĂ©jeuner. Lever la tĂȘte hors de l'eau, prendre un jus d'orange, me laisser tomber de ma chaise jusque dans la piscine, nager jusqu'Ă  la salle de bains et aller me raser ou peu importe» dit-il Ă  Keith ALTHAM, dans un entretien du 11 septembre 1970 accordĂ© Ă  The Independent». En effet, il sĂ©duisait ses groupies et les changeait, comme il changeait de chemise. Des filles, Jimi Hendrix en a connu par dizaines. Mais il n'a jamais aimĂ© comme il l'a fait avec Kathy Etchingham et Devon Wilson, deux femmes pourtant bien diffĂ©rentes» Ă©crit le magazine, Vanity Fair». Cependant, parfois, la jalousie et les peines du cƓur transparaissent dans cette crĂ©ation musicale. Ainsi, The Wind Cries Mary», sorti en 1967, un rock psychĂ©dĂ©lique, est composĂ© Ă  Londres, Ă  la suite d’une querelle de jalousie. En effet, une de ses conquĂȘtes, Kathy ETCHINGHAM, avait quittĂ© la maison, aprĂšs une dispute, et quand elle revient, le lendemain, Jimi HENDRIX avait composĂ© cette chanson en utilisant son deuxiĂšme prĂ©nom. Leurs relations tumultueuses se poursuivront jusqu’au 9 avril 1969. Jimi HENDRIX avait rencontrĂ© Ă  Los Angeles, une autre fille, Devon WILSON 1943-1971, originaire de Milwaukee, qui se suicidera en fĂ©vrier 1971. Jimi HENDRIX avait consacrĂ© une chanson Ă  Devon WILSON, intitulĂ©e Dolly Jagger» diffusĂ©e en 1997, Ă  titre posthume. Quand, Jimi est arrivĂ© Ă  Londres le 24 septembre 1966, il Ă©tait sans le sou, partout oĂč il passait dans les club, on lui demandait ses rĂ©fĂ©rences, Are you Experienced ?» d’oĂč par la suite le nom de son groupe. Kathy ETCHINGHAM, nĂ©e en 1946, une irlandaise, installĂ©e Ă  Londres et devenue une Disc Joker, a Ă©tĂ© d’un grand secours pendant ces moments difficiles. Il avait l’air original, vraiment trĂšs beau. Il Ă©tait frais, et il avait un accent amĂ©ricain vraiment trĂšs doux» avait dit de Jimi, Kathy ETCHINGHAM. Les paroles oniriques Ă©voquent une rupture, des sanglots, le bonheur fugace et les cris du vent. After all the jacks are in their boxes and the cloxns have all gone in bed. You can hear happiness staggering on down street, footsep dressed in red and the wind whispers Mary» AprĂšs tout que les valets soient rangĂ©s dans leurs boites et que les clowns soient couchĂ©s, tu peux entendre le bonheur descendre la rue en titubant, ses pas habillĂ©s en rouge et le vent murmure, Mary». Cette chanson poĂ©tique n'Ă©voque nullement la consommation de la drogue. On y sent, certes, l’influence des Beattles qui l’ont bien accueilli Ă  Londres, Ă  travers Strawberry Fields Forever» de John LENON, mais le message, de The Wind Cries Mary», semble ĂȘtre ailleurs. C’est apparemment un hymne dĂ©diĂ© Ă  toutes les femmes qu’il a aimĂ©es. Il a Ă©crit cette chanson pour ses copines, nos tantes, et surtout notre mĂšre qui nous surveillait dans l’Au-delà» Ă©crit LĂ©on HENDRIX, son HENDRIX, tout en Ă©tant anticonformiste, n’a jamais Ă©tĂ© marquĂ© par un engagement politique frontal. On a mĂȘme dit qu’il Ă©tait ouvertement anticommuniste ; il s’était mĂȘme, un certain temps engagĂ© dans l’ArmĂ©e et ne s’intĂ©ressait qu’à sa musique. Il pense que les politiciens doivent s’occuper de la politique et les artistes leur musique. Les Blacks Panthers l’avaient reprocher de jouer pour un public blanc et qu’il apprĂ©ciait trop les femmes blanches. AprĂšs l’assassinat de Martin Luther KING 1929-1968, le 4 mai 1968, Ă  Memphis, suivi de graves Ă©meutes, Sidney POITIERS, Sammy DAVIS Jr, Louis ARMSTRONG et Diana CAROLL ont annoncĂ© qu’ils ne participeraient pas Ă  la cĂ©rĂ©monie des Oscars. Jimi HENDRIX a maintenu son concert programmĂ© le 5 avril 1968, au Symphony Hall, Ă  Newark, en New Jersey, un Etat du Sud. Il dira Ă  l’entame du concert j’ai perdu un ami». Le public blanc qui a compris qu’il parlait de Martin Luther KING, se mit Ă  verser des larmes. Jimi HENDRIX donna de l’argent pour les funĂ©railles du 9 avril 1968, de Martin Luther concert de Woodstock, du 15 au 18 aoĂ»t 1969, renouant avec l’ambiance de sa gĂ©nĂ©ration de contre-culture, il chante The Star Spangled Banned», la BanniĂšre Ă©toilĂ©e», ou l’hymne national des Etats-Unis, mais Ă  sa maniĂšre, en protestation contre la guerre au Vietnam, la discrimination raciale et contre tous les conservatismes. A cette Ă©poque et Ă  Woodstock, une pĂ©riode d’espoir et d’optimisme, Ă©merge les mouvements Flower Power» Peace and Love», Faites l’amour, pas la guerre». Jimi HENDRIX utilise toutes les palettes techniques possibles pĂ©dales, vibrato pour crĂ©er des effets sonores Ă©voquant la guerre ; il fait hurler sa guitare, en mimant les bruits de bombardements et de sirĂšnes. Cette interprĂ©tation de l’hymne national des Etats, avec un tempo lent, en gommant son aspect martial, est une forme de contestation de la guerre du 4 juillet 1970, Ă  quelques semaines de sa mort, Jimi HENDRIX participait Ă  la deuxiĂšme Ă©dition de l’Atlanta Pop Festival, Ă  Byron, en GĂ©orgie, un Etat du Sud, marquĂ© par la sĂ©grĂ©gation raciale, l’intolĂ©rance et la haine. Ce qui dĂ©chaina la fureur de Lester MADDOX, gouverneur de cet Etat sudiste, en raison de la venue de 300 000 jeunes, essentiellement des hippies.Je sacrifie une part de mon Ăąme, Ă  chaque fois que je joue. Je ne suis pas sĂ»r de vivre jusqu’à 28 ans. Je veux dire que lorsque je n’ai plus rien donner, au plan musical, je ne serai plus de cette planĂšte, Ă  moins que j’aie une femme et des enfants. A part cela, je n’ai aucune raison de vivre» il parlait parfois de sa mort. Jimi HENDRIX est dĂ©cĂ©dĂ©, le 18 septembre 1970, d’un cocktail de mĂ©dicaments et de vin, Ă  Londres, dans une chambre d’hĂŽtel, en compagnie d’une amie allemande, Monika Charlotte DANNEMAN 1945-1996. Il a Ă©tĂ© Ă©touffĂ© par ses vomissures suite Ă  une intoxication aux barbituriques mĂ©langĂ©s Ă  de l’alcool. On a retrouvĂ© dans ses notes un message Ă©nigmatique The story of love is quicker than the wink of an eye. The story of love is hello and goodbye until we meet again». Comme Janis JOPLIN ou Billie HOLIDAY ou Kurt COBAIN, le chanteur Jimi HENDRIX est mort de ses excĂšs. Jimi HENDRIX est inhumĂ© Ă  Renton, Greenwood Memorial Park Ă  Washington, une banlieue Sud-Est de Seattle. L’artiste avait un fils, James SUNDQUIST, nĂ© le 5 octobre 1969, d’une mĂšre suĂ©doise, Eva SUNDQUIST. Suivant, James WRIGHT, et cela n’a pas Ă©tĂ© prouvĂ© de façon convaincante, Jimi HENDRIX aurait Ă©tĂ© assassinĂ© par Michael JEFFREY, son le plus souvent, la mort d’un grand artiste est une cadavre exquis, les membres de sa famille se disputent autour de l’hĂ©ritage, estimĂ©e Ă  80 millions de dollars. En 2002, Ă  la mort du pĂšre et en l’absence en 1970 d’un testament, c’est Janie, la sƓur adoptive, qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e pour gĂ©rer le patrimoine du musicien, Experience Hendrix» et Authentic Hendrix». Il n’a Ă©tĂ© laissĂ© Ă  LĂ©on qu’un disque d’or. En 2004, la Cour suprĂȘme de l’Etat de New York a estimĂ© que LĂ©on HENDRIX ne pouvait pas contester le testament de son pĂšre, Al HENDRIX et devait en accepter la sa mort, certains conservateurs disaient qu'il ne fallait pas rendre hommage Ă  "un droguĂ©". Cependant, Jimi HENDRIX ne vivant que son art, en dĂ©pit de sa vie brĂšve, a transcendĂ© toutes les gĂ©nĂ©rations. En dĂ©pit de ses excentricitĂ©s dans ses effets vestimentaires, il voulait ĂȘtre reconnu comme un musicien sĂ©rieux et talentueux, en explorant des pistes nouvelles Chas nous encourageait toujours Ă  aller plus loin, nous expliquant la rĂšgle est qu'il n'y a pas de rĂšgles» disait-il. L’appartement qu’il occupait, entre 1968 et 1969, Ă  Londres, dans le quartier de Mayfair, 23 Brook Street, est devenu un musĂ©e. Le musicien Georg Friedrich HANDAEL 1665-1759 habitait au 25 Brook Street. Jimi y rĂ©sidait avec Kathy ETCHINGHAM. C’est Ă  Londres qu’il a connu la gloire et dans cette ville qu’il est mort Le seul foyer que j'aie jamais eu» disait Jimi HENDRIX. RĂ©fĂ©rences bibliographiques ALTHAM Keith, Jimi Hendrix », The Independent, du 11 septembre 1970, un entretien diffusĂ© intĂ©gralement Ă  la radio ; BURREL Ian Jimi Hendrix’s Final Interview to be broadcast on Radio in his Entirety», The Independent, du 18 septembre 2013 ;BELCACEM Bahlouli, Un jour, une histoire, 18 septembre 1970, disparaissait Jimi Hendrix», Rolling Stone, du 18 septembre 2021 ;CANSELIER RĂ©gis, Jimi Hendrix. Le rĂȘve inachevĂ©, Paris, Les mots et le reste, 2010, 430 pages ;CROSS Charles ; R., Jimi Hendrix. L’expĂ©rience des limites, Paris, Camion blanc, 2006, 512 pages ;FELLER Benoit, Jimi Hendrix, Paris, Albin Michel, 2001, 190 pages ;LAWRENCE Sharon, Jimi Hendrix L’homme, la magie, la vĂ©ritĂ©, Paris, Flammarion, 2005, 357 pages ;MARTINEZ FrĂ©dĂ©ric, Jimi Hendrix, Paris, Tallandier, 2010, 126 pages ;MEDIONI Franck, Jimi Hendrix, Paris, Gallimard, 2012, 400 pages ;MURRAY Charles Shaar, Jimi Hendrix. Vie et lĂ©gende, traduction de François Gorin, Paris, Seuil, 1996, 350 pages ;NUC Olivier, Jimi Hendrix, prĂ©face de Ben Harper, Paris, J’ai Lu, 2003, 90 pages ;Vanity Fair, Kathy Etchingham et Devon Wilson, les deux amours contradictoires de Jimi Hendrix», Vanity Fair, du 18 septembre le 20 juillet 2022, par Amadou Bal BA -
Lisez« NĂ© sous une bonne Ă©toile » de AurĂ©lie Valognes disponible chez Rakuten Kobo. A l'Ă©cole, il y a les bons Ă©lĂšves et il y a Gustave. Depuis son radiateur au fond de la salle, cet Ă©ternel rĂȘveur sc
Paroles de la chanson L'Etoile Filante par Les Compagnons De La Chanson Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante Et je vis comme une Ă©toile filante, Je n'ai pas de femme, mĂȘme pas un lit, Je cours comme un cheval qui fuit devant un incendie Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante J'ai jouĂ© Ă  qui-perd-gagne et j'ai jamais gagnĂ©, Mais j'ai aimĂ© ce jeu-lĂ , je n'ai pas de regrets, Car un loup qui meurt de faim ira toujours plus loin Qu'un cabot qui dort devant son vieil os Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante Et je vis comme une Ă©toile filante Au hasard des routes, ma vie roulera Jusqu'Ă  ce sacrĂ© jour oĂč mon Ă©toile tombera Je mourrai comme une Ă©toile filante, Comme une Ă©toile filante Compagnons des longs chemins, Amis des nuits de gnĂŽle, Si vous trouvez votre copain crevĂ© avec ses bottes, Enterrez-le bien profond et piĂ©tinez le sol, Pour que de sa tombe il ne file encore Je suis nĂ© sous une Ă©toile filante, Sous une Ă©toile filante.
je suis né sous une étoile filante
AprĂšsson 4e titre en 9 saisons, Pitou va tenter de poursuivre son incroyable domination et viser la barre des 50% de titres conquis. Qui pourras l'en empĂȘcher
Ă©toile 1 tout ce qui brille dans le ciel Ă  l'exception du soleil et de la Lune 2 par analogie Ă©tincelle, point lumineux 3 astronomie astre qui produit et Ă©met de l'Ă©nergie l'Ă©toile Polaire, l'Ă©toile du berger 4 astrologie astre qui est considĂ©rĂ© comme pouvant influencer le devenir de quelqu'un ĂȘtre nĂ© sous une bonne ou une mauvaise Ă©toile 5 ce qui est dessinĂ©, disposĂ© en forme d'Ă©toile une place oĂč convergent quatre avenues ou plus, une fĂȘlure dont les fentes rayonnent 6 dĂ©coration formant une Ă©toile 7 dĂ©coration indiquant le grade des gĂ©nĂ©raux et des officiers supĂ©rieurs 8 dĂ©coration servant d'emblĂšme sur les drapeaux de certains pays comme sur celui des États-Unis 9 indice de classement notamment dans l'hĂŽtellerie et la restauration un hĂŽtel deux Ă©toiles offre un confort moyen 10 star, vedette de spectacle et de cinĂ©ma 11 danseur ou danseuse de trĂšs grand talent et de grande renommĂ©e 12 typographie petit signe en forme d'Ă©toile astĂ©risque 13 unitĂ© de froid en rĂ©frigĂ©ration qui Ă©quivaut Ă  -6° anis Ă©toilĂ© n nom de la badiane Ă©toile du berger n planĂšte VĂ©nus Ă©toile filante n mĂ©tĂ©orite passant dans l'atmosphĂšre terrestre, dont on aperçoit un trait de lumiĂšre Ă©toile de mer n nom donnĂ© Ă  l'astĂ©rie, animal marin dont les bras forment une Ă©toile Ă  cinq branches Ă©toile de David n croix Ă  six branches qui est le symbole judaĂŻque en Ă©toile adv disposĂ© en rayons Ă©toilĂ© 1 qui est fĂȘlĂ© en forme d'Ă©toile une vitre Ă©toilĂ©e 2 qui est parsemĂ© d'Ă©toiles ou d'objets en forme d'Ă©toile les cieux Ă©toilĂ©s 3 qui porte des Ă©toiles une banniĂšre Ă©toilĂ©e 4 dont les branches forment une Ă©toile depuis le centre l'anis Ă©toilĂ© Ă©toile-d'argent nf botanique autre nom de l'"edelweiss", plante cotonneuse des montagnes poussant au-dessus de 1000 mĂštres d'altitude de la famille des composĂ©es proto-Ă©toile nf astronomie stade prĂ©cĂ©dant l'Ă©toile, lorsque le nuage gazeux s'est fracturĂ© en globules et avant la fission nuclĂ©aire donnant naissance Ă  l'Ă©toile Diccionario de francĂ©s Definiciones compter les Ă©toiles v. entreprendre une action impossible En tant que telle, cette expression est attestĂ©e en c'est dans la Bible GenĂšse qu'elle prend sa source, alors qu'il y est question de la descendance d'Abraham en nombre aussi incalculable que les Ă©toiles ou les grains de sable des rivages Tu seras le pĂšre d’une grande nation, ta descendance sera comme la poussiĂšre de la terre, si quelqu’un peut compter les Ă©toiles du ciel, il pourra alors compter ta descendance ».Compte tenu de leur nombre, il faudrait effectivement ĂȘtre un peu sot pour espĂ©rer arriver Ă  compter les Ă©toiles lors d'une nuit claire passĂ©e loin de la pollution lumineuse d'une comprend donc aisĂ©ment l'association avec une tĂąche vouĂ©e Ă  l'Ă©chec. Comentarios adicionales Diccionario colaborativo FrancĂ©s Definiciones flocon n. dernier niveau de ski pour les enfants avant les Ă©toiles ! catastĂ©risation n. contient la racine grecque aster Ă©toile et dĂ©signe la transformation d’un ĂȘtre en constellation ou en Ă©toile ou le transfert de son Ăąme dans le ciel. Il concerne donc surtout la mythologie grecque et la notion de vie aprĂšs la mort. doris nf. mollusque gastĂ©ropode sans coquille, caractĂ©risĂ© par ses branchies en Ă©toile. [Zool.]; [Marin] attention le genre est fĂ©minin et non masculin exoplanĂšte n. Une exoplanĂšte, ou planĂšte extrasolaire, est une planĂšte en orbite autour d'une Ă©toile autre que le Soleil. Para añadir entradas a su lista de vocabulario, Ășnase a nuestra comunidad. Es fĂĄcil y rĂĄpido
PrĂ©parerles ingrĂ©dients. Ajouter 2 cĂ s de sucre (prĂ©levĂ©es sur les 220g) au Vitpris. Bien mĂ©langer le tout. Verser dans une casserole Ă  fond Ă©pais le jus d'agrumes et le sucre. Chauffer Ă  feu doux jusqu'Ă  ce que le sucre soit dissous. Ajouter alors le mĂ©lange de VitPris. Continuer de mĂ©langer sur feu doux (j'utilise un petit fouet). La disparition d'Aaron Swartz en janvier 2013 a laissĂ© orpheline la communautĂ© numĂ©rique. De Boston Ă  New York, retour sur le parcours d'un homme qui voulait propager le savoir. Cet article est la version longue de l'article paru dans “TĂ©lĂ©rama” le 3 avril 2013. Le document de police indique qu’il Ă©tait 14 heures et 11 minutes lorsque le policier a plaquĂ© le fuyard contre le trottoir, et qu’Aaron Swartz, pour le principe, a refusĂ© de confirmer son identitĂ© – mais qu’une clĂ© USB portant ses initiales l’a trahi. Pure formalitĂ©, puisque tout le monde Ă  Cambridge connaissait au moins de vue le garçon de 25 ans, programmeur informatique de renom et star de l’activisme des temps numĂ©riques, de moins en moins Ă©tudiant malgrĂ© son immuable look baskets et sweatshirt Ă  capuche et de plus en plus figure publique, rĂ©guliĂšrement interviewĂ© dans les quotidiens nationaux et Ă  la tĂ©lĂ©vision. L'entrĂ©e historique du MIT. © Emmanuel Tellier. Une heure plus tĂŽt, le jeune homme aux longs cheveux noirs avait discrĂštement quittĂ© le bĂątiment 16 du MIT. Dans un placard informatique situĂ© au sous-sol un local non verrouillĂ©, la prĂ©cision est d’importance, il Ă©tait allĂ© rĂ©cupĂ©rer un ordinateur portable – un petit Acer » de type netbook – et un disque dur dĂ©posĂ©s lĂ  un mois plus tĂŽt, cachĂ©s derriĂšre une grosse boĂźte en carton. ReliĂ© Ă  un serveur de l’universitĂ©, l’ordinateur avait entre temps aspirĂ© » des millions de pages de documents scientifiques – tirĂ©s de la base de donnĂ©es universitaires JSTOR. Aaron, le Robin des bois numĂ©rique Objectif de Swartz rendre ces documents acadĂ©miques accessibles Ă  tous, gratuitement. Pas vraiment un acte de hacking classique, plutĂŽt une façon pour ce Robin des bois numĂ©rique d’aller se servir Ă  la source » en prĂ©levant une Ă©norme quantitĂ© de data par ailleurs accessible gratuitement via Internet – mais seulement par paquets de dix pages Ă  la fois – pour les Ă©tudiants du Massachusetts Institute of Technology et leurs camarades d’Harvard. Image d'une camĂ©ra de surveillance. Aaron Swartz rĂ©cupĂšre en catimini des donnĂ©es dans les locaux du MIT, en janvier 2011. © US Deparment of Justice. Ce que Swartz ignorait, c’est que le placard informatique en question Ă©tait sous surveillance une webcam dĂ©posĂ©e lĂ  cinq heures auparavant par un agent du FBI assistĂ© des services de sĂ©curitĂ© du MIT attendait que l’auteur du larcin informatique vienne rĂ©cupĂ©rer son butin. Un peu plus tard, l’enquĂȘteur du FBI en question, un dĂ©nommĂ© Michael Pickett, serait d’ailleurs prĂ©sent sur le lieu de l’arrestation, sur Lee Street, aux cĂŽtĂ©s de l’agent Albert Pierce. Pas question pour lui de manquer le spectacle tant attendu de ce poisson enfin ferrĂ©, trahi par la camĂ©ra puis rattrapĂ© en pleine rue. Swartz, informaticien-militant un peu trop exaltĂ© au goĂ»t des services secrets, allait enfin devoir s’expliquer sur ces Ă©tranges agissements, et cette manie de rendre accessibles Ă  tous des donnĂ©es thĂ©oriquement rĂ©servĂ©es Ă  certaines catĂ©gories de publics. On connaĂźt la suite, dramatique. En ce printemps 2013, Aaron Swartz, mis en examen pour treize chefs d’accusation dont fraude informatique et effraction s’apprĂȘtait Ă  affronter une cour de justice fĂ©dĂ©rale Ă  Boston. Face Ă  lui, le procureur Carmen Ortiz, bien dĂ©cidĂ©e Ă  obtenir sa condamnation. Peine maximale encourue trente-cinq ans de prison. MĂȘme si aucune porte n’avait Ă©tĂ© forcĂ©e. MĂȘme si Swartz avait rendu l’ordinateur et son contenu, et prĂ©sentĂ© des excuses pour son tour de passe-passe informatique. MĂȘme s’il avait expliquĂ© n’avoir jamais voulu faire commerce des millions de documents aspirĂ©s », mais seulement les mettre Ă  disposition du plus grand nombre. MĂȘme si JSTOR l’organisme gĂ©rant la base de donnĂ©es avait du coup retirĂ© sa plainte. A l’inverse des services de sĂ©curitĂ© du MIT, qui eux, l’auront maintenue jusqu’au bout. Photo d'Aaron Swartz, prise par les services de police aprĂšs son arrestation. Le procĂšs devait dĂ©marrer entre mars et avril. Sauf qu’il n’aura jamais lieu le 11 janvier 2013, Aaron Swartz s’est donnĂ© la mort, Ă  New York. Sa petite amie l’a retrouvĂ© pendu dans l’appartement de Brooklyn qu’ils partageaient depuis quelques mois. Nous quittons la paisible Lee Street pour revenir vers l’agitation de Massachusets Avenue, l’artĂšre qui fait le lien entre les deux campus, avec ses nombreux cafĂ©s et ses librairies universitaires. Nous prenons vers la droite pour rejoindre Harvard, la prestigieuse sƓur aĂźnĂ©e du MIT, avec ses splendides bĂątiments bicentenaires d’inspiration britannique et ses arbres majestueux. Ces derniĂšres annĂ©es, Swartz aimait y papillonner auprĂšs de spĂ©cialistes de questions liĂ©es au droit et aux sciences humaines. Il s’était notamment inscrit au Berkman Center – un centre de recherche dĂ©diĂ© Ă  l’influence d’Internet sur les questions de sociĂ©tĂ© – et suivait des cours au Safra Center for Ethics. Son sujet de prĂ©dilection la lutte contre la corruption dans les grandes dĂ©mocraties. Sa famille virtuelle David Weinberger connaissait Aaron Swartz depuis douze ans. Cet enseignant et spĂ©cialiste du Web nous reçoit dans son bureau de la Harvard Law School. A 63 ans, il dirige le service innovations » de la bibliothĂšque de l’école de Droit sans doute la plus riche et prestigieuse au monde et planche sur le passage de cette Ă©norme institution Ă  l’ùre digitale. Un sujet dont Swartz, passionnĂ© par tout ce qui touchait aux livres et Ă  leur mise Ă  disposition du plus grand nombre via le numĂ©rique, aimait souvent parler avec lui. Je fais partie de cette gĂ©nĂ©ration de pionniers d’Internet – des gens de 55 Ă  70 ans – avec qui Aaron a trĂšs vite sympathisĂ©. Sur les deux campus de Cambridge, nous sommes une dizaine d’anciens Ă  l’avoir rencontrĂ© lorsqu’il Ă©tait tout jeune et Ă  avoir Ă©tĂ© sidĂ©rĂ©s par sa maturitĂ©, son niveau de connaissance dĂ©jĂ  incroyable, la prĂ©cision de ses questionnements. Nous sommes rapidement devenus sa famille virtuelle, ses pairs, pleins de bienveillance et d’espoirs Ă  son sujet. » Aaron Swartz au Comdex, en 2002, Ă  Las Vegas. © DR. DĂšs 14 ans, Aaron Swartz, repĂ©rĂ© par les organisateurs d’un prix en ligne, le ArsDigitaPrize, est rĂ©guliĂšrement invitĂ© dans des conventions, des salons informatiques, des dĂ©bats. C’est Ă  Washington DC que je l’ai entendu la premiĂšre fois », raconte Weinberger. Ses parents l’avaient accompagnĂ© depuis Chicago, oĂč Aaron a grandi. » Son pĂšre dirige une entreprise de logiciels, sa mĂšre s’occupe de l’adolescent et ses deux jeunes frĂšres. Ce jour-lĂ , il participait Ă  un panel de haut niveau sur la dĂ©mocratie et Internet, et ses prises de parole Ă©taient extrĂȘmement pertinentes. Inutile de vous dire que mĂȘme s’il Ă©tait le plus jeune intervenant et que sa voix n’avait pas encore complĂštement muĂ©, tout le monde buvait ses paroles
 Il ne fallait pas ĂȘtre devin pour sentir qu’il irait loin. » AprĂšs le dĂ©bat, Weinberger et Swartz passeront l’aprĂšs-midi ensemble, Ă  parler comme deux personnes d’une mĂȘme communautĂ© d’esprit, sans distinction visible d’ñge. Intellectuellement, c’était dĂ©jĂ  un adulte. » “Il Ă©tait trĂšs Ă  l’aise avec les adultes, conversait trĂšs facilement, et affichait dĂ©jĂ  pas mal d’humour.” Doc Searls, journaliste Un autre de ces pairs, Doc Searls, lui aussi pionnier d’Internet et journaliste longtemps Ă©tabli Ă  Harvard, au Berkman Center, a connu le jeune garçon Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme Ă©poque, dans une convention, Ă  Las Vegas, oĂč nous participions Ă  la mĂȘme table ronde. C’était un petit gars d’à peine 1 mĂštre 50, avec un sac Ă  dos et un sandwich prĂ©parĂ© par sa maman. Il Ă©tait trĂšs Ă  l’aise avec les adultes, conversait trĂšs facilement, et affichait dĂ©jĂ  pas mal d’humour il trimballait un vieux Mac portable dans un sale Ă©tat, l’écran Ă©tait fĂȘlĂ© et n’avait quasiment plus aucune luminositĂ©, lui seul arrivait Ă  y voir quelque chose ! Aaron disait que c’était une “fonctionnalitĂ© de sĂ©curitĂ© complĂ©mentaire”, l’assurance qu’il ne serait espionnĂ© par personne. » C’est Larry Lessig, grand spĂ©cialiste de la propriĂ©tĂ© intellectuelle et professeur Ă©mĂ©rite Ă  la Harvard Law School, qui a prĂ©sentĂ© le jeune prodige Ă  son ami Doc Searls. Le juriste avait rencontrĂ© Aaron au MIT alors que l’ado passait trois mois au sein du W3C le World Wide Web Consortium, l’entitĂ© dirigĂ©e par le transfuge anglais Tim Berners-Lee considĂ©rĂ© comme l’inventeur du Web. Pour un gamin prĂ©coce, passionnĂ© par l’informatique et les enjeux dĂ©mocratiques de sa propagation, difficile d’imaginer meilleure entrĂ©e dans le monde travailler avec les Ă©quipes d’ingĂ©nieurs du visionnaire Berners-Lee, puis, le soir venu, passer du temps dans le bureau de Larry Lessig ou de Doc Searls, sommitĂ©s ravies de partager certitudes et intuitions avec ce jeune cerveau affamĂ© de savoir. La meilleure Ă©cole qui soit. Rapidement, ces parrains le mettent Ă  l’épreuve sur des missions de dĂ©veloppement technique, et rien ne lui rĂ©siste il travaille mieux et plus vite que la plupart des Ă©tudiants de troisiĂšme cycle du MIT, et mĂȘme que certains programmeurs confirmĂ©s. Il rĂ©alise notamment son premier tour de force en participant activement aux recherches sur les fils RSS 1. Avec Doc Searls pionnier d'Internet en 2006. © Doc Searls. Doc Searls, 65 ans aujourd’hui, se souvient avoir Ă©tĂ© frappĂ© par le cĂŽtĂ© extrĂȘmement pragmatique d’Aaron. Rien ne l’excitait plus que de trouver la solution technique Ă  un problĂšme, devant son Ă©cran. Il disait qu’aller en cours ne l’intĂ©ressait pas, qu’il voulait se mettre au travail dĂšs que possible, ĂȘtre dans l’action concrĂšte. A 15 ans, il avait l’impression d’en savoir assez ; il avait beaucoup appris dans les livres, et encore plus sur Internet, lui qui y passait plusieurs heures par jour depuis l’ñge de 8 ans. Aaron Ă©tait vraiment un enfant d’Internet, et mĂȘme si j’aurais pu ĂȘtre son pĂšre, avec la tentation d’incarner une forme d’autoritĂ© en le poussant Ă  aller en cours avec les camarades de son Ăąge, il faut bien admettre que j’étais bluffĂ© par son niveau de connaissances
 Internet bouleverse toutes les institutions, y compris l’éducation. Et pour un gamin comme lui, prĂ©coce et autonome, ce fut le meilleur vecteur d’apprentissage possible. En fait, la plupart des gens qui ont inventĂ© le monde connectĂ© ont appris par eux-mĂȘme, ou entre eux, et pas sur les bancs de l’universitĂ©. Aaron Ă©tait un pur produit de cette culture technophile, un peu Ă  l’écart du monde. » Un programmeur hors normes est nĂ© Depuis plusieurs mois, Larry Lessig a un formidable projet en tĂȘte, thĂ©oriquement au point, mais qu’il ne sait pas comment mettre en Ɠuvre techniquement. PersuadĂ© que la diffusion des Ɠuvres et des Ă©crits Ă  l’ùre d’Internet demande de nouvelles rĂšgles, le juriste vient d’inventer un concept majeur les Creative Commons cc. Un ensemble de solutions alternatives lĂ©gales permettant de libĂ©rer les Ɠuvres des droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle standards de leur pays, souvent jugĂ©s trop restrictifs. C’est une rĂ©volution potentielle, mais que le juriste, seul, n’arrive pas Ă  mettre en marche. En 2001, Aaron Swartz va la rendre techniquement viable. L’adolescent pose son sac Ă  doc dans un petit bureau sans fenĂȘtres proche de celui de son mentor. Pendant trois semaines, jour et nuit, il va Ă©crire des pages de code informatique et mettre au point les protocoles rendant la belle idĂ©e de Lessig rĂ©alisable. Chemin faisant, il Ă©toffe le projet, lui donne plus de corps, invente mĂȘme de nouvelles variantes de licence. Lessig est stupĂ©fait, et bientĂŽt, le monde entier adoptera les Creative Commons comme nouvelle norme de signature et de partage des textes, des photos, des Ɠuvres en gĂ©nĂ©ral. Searls sent alors qu’un programmeur hors normes est nĂ©. On sentait chez Aaron un attachement viscĂ©ral Ă  l’idĂ©e de bien commun, de partage. Pour nous, ses aĂźnĂ©s, c’était un concept acquis au cours de nos vies ; pour lui, c’était une Ă©vidence, comme le sang coulant dans ses veines. Dans cette communautĂ©, quand on parle d’Internet et de tous les Ă©changes induits par la Toile, nous utilisons souvent l’expression N-E-A. “Nobody owns it. Everybody can use it. Anybody can improve it.” 2 Eh bien Aaron Ă©tait totalement dans cette mouvance, et ça lui donnait une force de travail Ă©norme. Je n’ai jamais dĂ©celĂ© chez lui quoi que ce soit qui relĂšve de l’individualisme, de l’égocentrisme. » Larry Lessig, son second pĂšre Aaron Swartz et Larry Lessig lors du lancement de Creative Commons, en 2001, Aaron a alors 14 ans. © DR. Pour la premiĂšre fois, il Ă©crit dans son blog traverser des Ă©pisodes dĂ©pressifs qui le troublent profondĂ©ment, et qu’il ne comprend pas. Il se plaint aussi de problĂšmes gastriques de plus en plus rĂ©currents. Mais il connaĂźt aussi des phases d’euphorie intellectuelle, des pĂ©riodes pendant lesquelles il peut lire, Ă©crire, se cultiver quinze heures par jour, puis rentrer dans sa chambre d’étudiant et y passer une nuit blanche sur son ordinateur, obsĂ©dĂ© par un nouvel outil de codage ou une syntaxe de programmation dont il ne maĂźtrise pas toutes les possibilitĂ©s. Soucieux de ne pas vivre trop Ă  l’écart des autres Ă©tudiants, il frĂ©quente plusieurs ateliers et associations sur le campus, oĂč il est plutĂŽt vu comme un bon camarade. Voire comme un leader naturel lorsqu’il est d’humeur sociable. Chaque annĂ©e, des groupes d’élĂšves du MIT se disputent le trophĂ©e de la Mystery hunt », une chasse au trĂ©sor se dĂ©roulant pendant une semaine sur les 68 hectares du site. Maison des Ă©tudiants du MIT, vue de l'exterieur. © Emmanuel Tellier. Chaque groupe doit rĂ©soudre des Ă©nigmes, des Ă©quations mathĂ©matiques piĂ©geuses, et relever des dĂ©fis sportifs. Il n’y a rien Ă  gagner, sinon un prix honorifique et le plaisir d’organiser l’évĂ©nement l’annĂ©e suivante. Aaron se met en tĂȘte de gagner le trophĂ©e et monte une Ă©quipe autour de lui. En apprenant qu’il entre dans la compĂ©tition, deux Ă©quipes rivales se retirent. Un mois plus tard, Swartz et les siens gagnent le trophĂ©e haut la main. Brillant Ă©tudiant sans diplĂŽmes Ethan Zuckerman, lui aussi aĂźnĂ© bienveillant et par ailleurs chercheur au Media Lab du MIT aprĂšs huit annĂ©es passĂ©es au Berkman Center d’Harvard, garde le souvenir d’un insatiable compĂ©titeur. Pour Aaron, Ă©chouer Ă©tait impossible. Il Ă©tait trĂšs sĂ©rieux dans tout ce qu’il entreprenait – et sans doute trop. Du coup, il Ă©tait aussi impatient, et souvent frustrĂ©. Il s’ennuyait en classe comme dans toutes les structures formelles. A la place, il chĂ©rissait ses moments privilĂ©giĂ©s de tĂȘte-Ă -tĂȘte avec des gens comme Larry Lessig – mais du coup, vivait trĂšs mal les moments d’absence ou les indisponibilitĂ©s de ses amis. En rĂ©alitĂ©, aucun d’entre nous n’arrivait vraiment Ă  exaucer les Ă©normes attentes de cet esprit jamais tranquille
 Aaron en voulait toujours plus. » En 2004, pour se donner de nouvelles perpectives, l’étudiant tentera de s’éloigner de sa famille intellectuelle pour partir Ă©tudier pendant un an Ă  l’autre bout du pays, Ă  Stanford, Californie. Il s’inscrit en sociologie. Un fiasco. Il s’ennuie, dĂ©teste partager sa chambre avec trois camarades, et raconte dans son blog que Stanford est ce chouette petit campus avec un faux air de Disneyland et de belles pelouses sur lesquelles les gens de mon Ăąge s’allongent pour prendre le soleil ». AprĂšs neuf mois vĂ©cus comme un calvaire, le voilĂ  revenu sous le ciel de Boston. Et tant pis pour ses Ă©tudes, ses futurs diplĂŽmes – il n’en aura d’ailleurs aucun. La mise en pratique, la fabrication, les mains dans le code. Les idĂ©es neuves, les applications Internet Ă  vocation universelle dont il faut ĂȘtre le premier Ă  sentir l’utilitĂ© ! VoilĂ  son carburant, la seule chose qui le stimule vraiment – lorsqu’il ne passe pas ses nuits Ă  lire des ouvrages de philosophie ou d’histoire politique. Il n’a que 18 ans mais dĂ©cide de gagner son indĂ©pendance financiĂšre au plus vite. Aaron Swartz, au OneWebDay, le 22 Septembre 2006. © DR. La plateforme marche si bien que le site fondĂ© Ă  l’UniversitĂ© de Virginie et spĂ©cialisĂ© dans le social bookmarking » chaque internaute est encouragĂ© Ă  soumettre des liens et Ă  voter pour les liens soumis par d’autres propose Ă  Infogami et son jeune propriĂ©taire une fusion profitable aux deux parties Reddit apportera son nom et sa surface mĂ©diatique, Swartz ses trouvailles technologiques. Le deal est rapidement conclu, et Ă  peine dix-huit mois aprĂšs la noce, en octobre 2006, le groupe de presse CondĂ© Nast se porte acquĂ©reur de l’ensemble, devenu une formidable machine Ă  agrĂ©gation Reddit est aujourd’hui le site de liens le plus consultĂ© aux Etats-Unis. Aaron Swartz empoche un tiers du prix de la vente, soit plusieurs millions de dollars. Il n’a pas 20 ans et sa fortune est faite. Mais de cela, il ne parlait jamais », s’empresse de prĂ©ciser Doc Searls. L’argent n’avait aucune valeur pour lui, aucun intĂ©rĂȘt en soi, sinon celui de lui permettre d’ĂȘtre libre comme l’air. DĂ©sormais, il pouvait travailler pour le plaisir, sans aucune contrainte. » Le contrat de rachat de CondĂ© Nast stipule toutefois que Swartz devra accompagner le projet pendant deux ans, et collaborer avec les dĂ©veloppeurs Web du magazine Wired propriĂ©tĂ© de CondĂ© Nast. Aaron doit donc repartir pour San Francisco et s’installer dans les bureaux du mensuel, la bible des geeks ». Nouveau fiasco. Il dĂ©teste l’ambiance, cette camaraderie convenue d’ultra-branchĂ©s qui commentent, chroniquent, critiquent, mais ne sont jamais dans l’action. Il est souvent absent du bureau, sans raison, sans prĂ©venir. Un jour d’hiver, il disparaĂźt prĂšs de soixante-douze heures. MĂȘme sa petite amie ne sait pas oĂč il est passĂ©. La police est prĂ©venue. Quand il rĂ©apparait enfin, la direction de CondĂ© Nast le convoque et l’informe de son licenciement. Tant pis pour l’accord de collaboration Wired et CondĂ© Nast ne veulent pas d’un Aaron Swartz au ralenti. Le lendemain, le jeune homme reprend l’avion pour Boston. La seule ville oĂč il dit se sentir Ă©panoui. Et utile. Son premier fait d’armes Nous quittons la Harvard Law School pour redescendre vers le sud et la Charles River, en passant par Harvard Square, le centre nĂ©vralgique du lĂ©gendaire campus. Aaron avait ses habitudes dans un vieux pub donnant sur la jolie place triangulaire, une sorte de repĂšre pour hackers de tous bords certains beaucoup plus agressifs » dans leur pratique que cet innoffensif dĂ©fenseur de la libre circulation des textes universitaires. Au mitan des annĂ©es 2000, dans l’arriĂšre-salle du pub, des spĂ©cialistes du cassage de verrous numĂ©riques se retrouvaient chaque dimanche soir devant des pizzas et des biĂšres pour Ă©changer sur leurs derniers exploits et s’échanger des combines. C’est ici, dit-on, qu’Aaron Swartz aurait trouvĂ© l’inspiration pour son premier fait d’armes. En 2008, comme une rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale avant son exploit » contre la base JSTOR, il se met en tĂȘte de dĂ©bloquer des millions de pages archivĂ©es dans le systĂšme Pacer. Cette base de donnĂ©es gĂ©rĂ©e par le ministĂšre de la Justice contient toutes les informations concernant les justiciables amĂ©ricains. Chacun, en thĂ©orie, peut accĂ©der Ă  son dossier, mais seulement dans l’enceinte d’un tribunal, et au tarif de dix cents la page imprimĂ©e. Insupportable, estime Swarz, qui en quelques clics fait sauter les verrous. La base de donnĂ©es s’offre alors quelques journĂ©es portes ouvertes
 jusqu’à ce que le ministĂšre dĂ©cide de renoncer Ă  son systĂšme payant, entĂ©rinant de fait la gratuitĂ© d’accĂšs. A Berlin en 2009, par Sage Ross CC BY-SA Swartz a frappĂ© trĂšs fort. Avec ce coup d’éclat, il vient de se faire un nom chez les dĂ©fenseurs des minoritĂ©s et les anti-administration de tous crins. Aucune plainte n’ayant Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e, il ne sera pas inquiĂ©tĂ© ; mais il hĂ©rite d’un dossier Ă  son nom au FBI. DĂ©sormais listĂ© parmi les activistes du Web potentiellement dangereux », il sera suivi Ă  plusieurs reprises dans les mois qui suivent. Des agents du FBI se rendent aussi Chicago et espionnent les alentours du domicile familial. Lui n’en saura jamais rien 3. En fait, depuis 2006 et sa deuxiĂšme parenthĂšse californienne, la vie d’Aaron Swartz a pris des allures de roman Ă  Ă©tages. Au rez-de-chaussĂ©e, il y a le programmeur, qui continue Ă  coder plusieurs heures chaque nuit, testant sans cesse de nouveaux systĂšmes et outils. Au premier, il y a l’entrepreneur, qui créé des start-up comme Jottit en 2007, conseille des investisseurs, fait fructifier sa dĂ©jĂ  riche expĂ©rience. Mais c’est lorsqu’il prend de la hauteur que le jeune homme pressĂ© trouve des dĂ©fis en cohĂ©rence avec son ambition ĂȘtre utile Ă  des causes collectives. Il se passionne pour WikipĂ©dia, Ă©tudie au plus prĂšs le fonctionnement de l’encyclopĂ©die collaborative et publie sur le Web une Ă©tude poussĂ©e et assez critique sur ses modes de contribution. Lui qui rĂȘvait dĂ©jĂ , Ă  l’ñge de 10 ans, de construire une encyclopĂ©die mondiale libre d’accĂšs sur Internet va mĂȘme jusqu’à se prĂ©senter – sans succĂšs – Ă  la prĂ©sidence de la Fondation qui coiffe WikipĂ©dia. Un peu plus tard, il utilise une partie de ses Ă©conomies pour acquĂ©rir les droits des collections numĂ©riques de la Library of Congress, la bibliothĂšque du CongrĂšs amĂ©ricain, puis organise la publication sur le Web de ces superbes archives. GrĂące Ă  lui, des millions de documents sur l’histoire et la culture amĂ©ricaine sont dĂ©sormais disponibles en ligne, gratuitement. La maison des Ă©tudiants du MIT. © Emmanuel Tellier. “Il estimait que chacun, Ă  son niveau, doit essayer de faire bouger les choses et propager le savoir, l’accĂšs aux connaissances.” Ethan Zuckerman, chercheur au Media Lab du MIT En 2008, il lance un site citoyen rendant public tout un ensemble de donnĂ©es sur les hommes et les femmes politiques, Ă©lus ou fonctionnaires. Il est aussi parmi les instigateurs de Demand Progress, un groupe de pression utilisant Internet pour peser sur les partis politiques en matiĂšre de libertĂ©s publiques. Il finance ses projets avec les sommes gagnĂ©es lors de la revente d’Infogami/Reddit, et donne rĂ©guliĂšrement des fonds Ă  d’autres organisations citoyennes et groupes d’alerte. A partir de 2009, il se passionne pour les informations militaires rendues publiques par Wikileaks, et prend dans les mĂ©dias la dĂ©fense de Bradley Manning, cette analyste de l’armĂ©e amĂ©ricaine accusĂ© d’avoir transmis des documents secrets Ă  l’équipe de Julian Assange. En janvier 2010, avant d’ĂȘtre identifiĂ© puis arrĂȘtĂ© par le FBI, Bradley Manning passera d’ailleurs deux jours Ă  Cambridge – peut-ĂȘtre Ă  l’invitation d’Aaron, mĂȘme si rien ne permet de le prouver. Aaron Swartz prend la parole lors d'une manifestation Ă  New York, en 2012, contre la Sopa, la loi encadrant le piratage. © Daniel J. Sieradski. Un an plus tard, en 2011, Swartz est encore l’une des voix publiques les plus audibles contre le projet de loi SOPA le Stop online piracy act. Le texte entend lutter contre la violation du droit d’auteur et le piratage des Ɠuvres en mettant en place des dispositions de blocage pour les contrevenants auxquelles les fournisseurs d’accĂšs devraient obligatoirement se plier. Swartz ne compte pas son temps et multiplie les interventions Ă  la tĂ©lĂ©vision pour dire tout le mal qu’il pense de ce projet de loi jugĂ© liberticide par tous les grands acteurs du Web. Quand il s’agit de dĂ©fendre ses arguments face Ă  une camĂ©ra, il est concis et brillant. Mais en privĂ©, ses proches le trouvent souvent taciturne, voire franchement dĂ©primĂ© certains jours. Il perd plusieurs camarades au terme de discussions virulentes au cours desquelles il leur reprochent leur passivitĂ©, leur courte vue, leur incapacitĂ© Ă  se rĂ©volter. Certains lui font remarquer que son casse » de la base JSTOR n’était sans doute pas la chose la plus intelligente Ă  entreprendre, lui Ă  qui tout le monde promettait un avenir radieux ; il le prend trĂšs mal
 En rĂ©alitĂ©, ses problĂšmes alimentaires le rongent et l’éloignent de ses amis. En 2002, on a diagnostiquĂ© chez lui une affection assez rare appelĂ©e le supertasting ». Un supertaster » super-goĂ»teur ressent les saveurs de maniĂšre exacerbĂ©e. Aaron dĂ©cline du coup la plupart des invitations au restaurant, prĂ©fĂ©rant rester seul chez lui pour se nourrir de riz et de mie de pain. Seule la nourriture de couleur blanche me convient Ă  peu prĂšs lorsque je suis dans un Ă©tat d’agacement avancĂ© ou dĂ©pressif », Ă©crit-il sur son blog. On apprendra aprĂšs son suicide qu’il Ă©tait en fait atteint d’une forme de colite ulcĂ©reuse une maladie chronique intestinale, cause de maux de ventre permanents et d’épisodes de dĂ©pression Ă  rĂ©pĂ©tition. Une souffrance dont il taisait l’ampleur Ă  ses proches. Nous voilĂ  maintenant au centre de Boston, Ă  quinze minutes en mĂ©tro d’Harvard Square. Nous avons rendez-vous sur Park Plaza avec Martin G. Weinberg, le plus cĂ©lĂšbre avocat du Massachusets. C’est lui qui dĂ©fendit Aaron Swartz d’octobre 2011 Ă  octobre 2012, pendant toute l’enquĂȘte judiciaire et la prĂ©paration de son procĂšs dans l’affaire JSTOR. “J’ai tout de suite vu qu’il allait ĂȘtre une anomalie dans le systĂšme judiciaire amĂ©ricain, qui est trĂšs dur” Martin G. Weinberg, avocat d'Aaron Swartz A 60 ans passĂ©s, ce grand nom du barreau amĂ©ricain en a vu d’autres, et pourtant, ses yeux rougissent lorsqu’il se remĂ©more son premier rendez-vous avec Aaron, accompagnĂ© ce jour-lĂ  de son pĂšre. L’arrestation avait eu lieu dix mois plus tĂŽt, et au dĂ©part, personne dans la famille d’Aaron n’avait voulu paniquer. Ses parents espĂ©raient que les autoritĂ©s voulaient lui faire peur un bon coup, mais que les charges seraient ensuite levĂ©es, ou allĂ©gĂ©es. HĂ©las, le MIT a maintenu sa plainte et le ministĂšre public s’est portĂ© partie civile Ă  son tour
 Quand j’ai vu dĂ©barquer Aaron avec son papa, il Ă©tait trĂšs abattu. On aurait dit un lapin pris dans les phares d’une voiture. J’ai tout de suite vu qu’il allait ĂȘtre une anomalie dans le systĂšme judiciaire amĂ©ricain, qui est trĂšs dur – et extrĂȘmement coĂ»teux Ă  tous points de vue – et qu’il allait forcĂ©ment trĂšs mal vivre ses Ă©preuves. Aaron m’expliquait ĂȘtre dĂ©bordĂ© par ses activitĂ©s diverses, et devoir les mettre de cĂŽtĂ© pour prĂ©parer sa dĂ©fense le dĂ©primait totalement. » Tracts de soutien Ă  Aaron Swartz. DĂšs le premier rendez-vous, Weinberg sent que la bataille judiciaire va ĂȘtre difficile Ă  gagner. Il semblait Ă©vident que les juges allaient vouloir faire un exemple. VoilĂ  un garçon qui, si l’on prĂ©sente l’affaire hĂątivement, en quelques mots pressĂ©s comme dans les informations Ă  la tĂ©lĂ©vision, peut tout Ă  fait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un “hacker”. Un coupable idĂ©al
 Tout mon travail allait consister Ă  expliquer qu’Aaron Ă©tait au contraire dotĂ© d’une trĂšs forte Ă©thique, d’une envie sincĂšre de dĂ©fendre le bien commun. Il Ă©tait tellement attachĂ© Ă  la libertĂ© des Ă©changes et Ă  la culture pour tous qu’il a effectivement franchi une ligne rouge, mais sans vouloir nuire Ă  personne
 Je n’aurai hĂ©las jamais l’occasion d’expliquer ça Ă  ses juges. » Pas un hacker, un bĂątisseur Parmi les innombrables hommages mis en ligne au lendemain du suicide d’Aaron Swartz, une phrase de David Weinberger a particuliĂšrement frappĂ© les esprits. He was not a hacker, he was a builder » il n’était pas un hacker, mais un bĂątisseur ». Et d’insister dans son texte sur le fait que tous les projets portĂ©s par son ami pendant ses dix annĂ©es d’activitĂ© frĂ©nĂ©tique convergaient dans la mĂȘme direction une vision dĂ©mocratique, Ă©galitaire et transparente du Web, outil d’émancipation Ă  dĂ©fendre comme un trĂ©sor commun, Ă  protĂ©ger contre les tentations et tentatives de privatisation. Dans une tribune publiĂ©e en juillet 2008 et intitulĂ©e Guerilla open access », Swartz Ă©crivait que les internautes du monde entier en s’unissant, et en atteignant une masse critique d’influence, avaient les moyens non seulement de s’opposer Ă  une privatisation de la connaissance, mais Ă  relĂ©guer l’idĂ©e mĂȘme de cette privatisation aux oubliettes de l’histoire. » L’enjeu crucial des annĂ©es 2010 Ă©tant, selon son ami Doc Searls, cette menace pour la dĂ©mocratie que fait peser le passage de l’ordinateur de bureau, de type PC – reposant sur des technologies ouvertes compatibles avec les logiciels libres – au smartphone, dominĂ© par des acteurs comme Apple qui dĂ©fendent des technologies fermĂ©es. » Traduction en utilisant de plus en plus nos tĂ©lĂ©phones comme des mini-ordinateurs, nous nous lions dangereusement Ă  des fournisseurs d’accĂšs et Ă  des acteurs privĂ©s qui n’ont pas nĂ©cessairement le bien commun comme prĂ©occupation premiĂšre. “Il faut Ă©couter et entendre les lanceurs d’alerte comme Aaron l’information et la connaissance sont Ă©videmment en danger.” Doc Searls, journaliste Cette idĂ©e de voir Internet tomber aux mains de groupes de communication et de tĂ©lĂ©phonie rendait Aaron fou de rage », complĂšte Doc Searls. Le grand public a peut-ĂȘtre le sentiment que la neutralitĂ© d’Internet est une cause entendue, que rien de sĂ©rieux ne menace, mais il faut Ă©couter et entendre les lanceurs d’alerte comme Aaron l’information et la connaissance sont Ă©videmment en danger. » Se ressourcer Ă  New York Nous terminons Ă  New York ce voyage sur les traces d’Aaron Swartz. New York et son Ă©nergie si particuliĂšre, mĂȘme sous la neige de fĂ©vrier ; le dernier repĂšre d’un activiste sous tension que ses amis, depuis l’automne 2011, trouvaient de plus en plus sombre et inquiet, et qui Ă©tait venu ici se ressourcer. A Brooklyn, nous retrouvons Ben Wikler, sans doute le meilleur ami d’Aaron dans sa classe d’ñge. Les deux camarades se sont connus Ă  Harvard en 2009, y sont devenus trĂšs proches, puis ont dĂ©cidĂ© de s’établir Ă  Brooklyn, dans le quartier de Crown Heights, Ă  peu prĂšs en mĂȘme temps, fin 2011. Wikler venait de se marier et attendait son premier enfant ; Swartz, lui, Ă©tait dĂ©sormais en couple avec Taren Kate Stinebrickner-Kauffman – une jeune femme de 31 ans, nĂ©e en Australie, activiste politique instigatrice du mouvement qui bientĂŽt le rejoindrait dans leur appartement tout neuf de Sullivan Place. Ben explique que, depuis un an, Aaron ne faisait plus que de rapides aller-retour Ă  Boston ; une ville qu’il associait intimement Ă  ses problĂšmes judiciaires. Depuis sa mise en examen, il devait y aller chaque lundi pour pointer au tribunal, mais n’avait guĂšre envie d’y passer plus de temps. » D’autant moins que c’est Ă  New York que s’écrivent dĂ©sormais ses projets. Activiste politique lui aussi, Wikler a engagĂ© Swartz sur une voie inĂ©dite, qui semble le passionner depuis janvier 2012 la mise en production d’une Ă©mission de radio quotidienne sur Internet. Un projet de journalisme Ă©videmment trĂšs engagĂ©, le plus en phase possible avec notre Ă©poque, les questions de progrĂšs pour tous, d’écologie, de dĂ©mocratie participative », explique Wikler. Les deux collaborateurs travaillent au sein d’Avaaz, une organisation civique basĂ©e Ă  Manhattan. Avaaz leur fournit un espace de travail dans son grand open-space d’Union Square ; Swartz obtient mĂȘme un budget pour monter une petite Ă©quipe, et croit dur comme fer Ă  son projet de mĂ©dia interactif et citoyen. J’ai toujours pensĂ© qu’Aaron avait du mal Ă  faire le tri entre tous les projets qui le tentaient, et qu’il aurait dĂ» choisir davantage Ă  certains moments de sa vie. Cette fois, c’était le cas il Ă©tait trĂšs motivĂ© et ravi de travailler Ă  nouveau en petit groupe. » “Ces derniers mois, il avait l’air Ă  nouveau plus heureux, plus lĂ©ger.” Taren Kate Stinebrickner-Kauffman, sa petite amie ParallĂšlement, et pour financer l’émission de radio, il Ă©marge pour la sociĂ©tĂ© de logiciels et de conseil aux entreprises Ces derniers mois, il avait l’air Ă  nouveau plus heureux, plus lĂ©ger », racontera sa petite amie quelques jours aprĂšs sa mort. Aaron faisait de la gym tous les jours. Il avait des projets en Australie, et continuait Ă  dĂ©vorer les livres – derniĂšrement des ouvrages scientifiques consacrĂ©s aux addictions. Acharnement judiciaire Je sais Ă©videmment qu’il avait des Ă©pisodes dĂ©pressifs, mais ce n’est pas ça qui a pu le mener Ă  se suicider. Ce qui l’a tuĂ©, c’est le harcĂšlement de la justice, et cette certitude qu’il allait devoir payer pour l’exemple. Le procureur a vu Aaron comme une cible idĂ©ale, un scalp Ă  mettre Ă  son tableau de chasse. Sa condamnation allait lui apporter une couverture mĂ©diatique Ă©norme, et les fĂ©licitations complices de sa hiĂ©rarchie. Il fallait condamner un “hacker” », et Aaron faisait parfaitement l’affaire. » Depuis plusieurs mois, le procureur Ortiz avait lancĂ© des signes d’apaisement relatif. La peine de prison, laissait-elle entendre, pourrait ĂȘtre revue considĂ©rablement Ă  la baisse si Swartz acceptait de plaider coupable une pratique courante dans les tribunaux amĂ©ricains. Mais Aaron ne supportait pas cette idĂ©e, qu’il jugeait pernicieuse et dĂ©gradante », s’offusque Wikler. En acceptant ce deal », Swartz devait se prĂ©parer Ă  une peine d’un Ă  trois ans de prison, mais aussi Ă  ĂȘtre dĂ©chu de ses droits civiques. Il considĂ©rait que cette proposition Ă©tait profondĂ©ment malhonnĂȘte, une sorte de piĂšge moral. Plaider coupable, mais de quoi, et pourquoi, puisque lui avait l’impression d’avoir certes franchi une ligne rouge technique, matĂ©rielle, mais en aucun cas morale ? » Voici la piĂšce dans laquelle Aaron Swartz a travaillĂ© de 2009 Ă  2011. Puissent tous ceux qui entreront ici s'inspirer de sa rigueur, de ses engagements, et de sa foi en un monde meilleur possible – si nous nous battons pour cela. » © Ben Wikler. Ce 11 janvier 2013, vers 9 heures du matin, Taren Kate Stinebrickner-Kauffman quitte l’appartement de Sullivan Place pour partir travailler Ă  Manhattan. Aaron lui glisse juste un mot en restant sous la couette il ne se sent pas trĂšs bien et n’ira sans doute pas Ă  son bureau, prĂ©fĂ©rant rester au calme toute la journĂ©e. Vers midi, Ben Wikler reçoit un appel de Taren. Aaron Swartz 8 nov. 1986-11 janv. 2013 Nous avions prĂ©vu de dĂźner ensemble ce soir-lĂ , nos deux couples, dans un petit restaurant prĂšs d’ici, mais Taren me prĂ©venait qu’elle avait trouvĂ© Aaron trĂšs sombre depuis la veille, et que pour la premiĂšre fois, elle se faisait vraiment du souci pour lui. Elle m’a demandĂ© de l’appeler pour tenter de lui remonter le moral, et confirmer Ă  Aaron que nous souhaitions tous que le dĂźner ait bien lieu. » Les appels de Ben Wikler restent sans rĂ©ponse. Il insiste, laisse des messages, mais Aaron ne rappelle pas. Vers 18 heures, de retour de Manhattan, Taren s’arrĂȘte rapidement chez Ben et sa femme. Ne vous inquiĂ©tez pas, il doit dormir, je vais aller le chercher et on se retrouve tous au restaurant dans une heure
 » En 2002, alors qu’il n’avait que 15 ans, Aaron Swartz avait eu la troublante idĂ©e de consacrer un billet de blog Ă  ses derniĂšres volontĂ©s – bien que je ne sois pas encore mort ! », prĂ©cisait-il en guise de signature. On pouvait y lire ceci extraits J’aimerais reposer dans un endroit qui ne soit pas trop la mort sic. Je veux dire par lĂ  qu’il serait bien que mon corps puisse avoir accĂšs Ă  de l’oxygĂšne bien qu’un accĂšs direct ne soit pas forcĂ©ment idĂ©al, j’en conviens, et qu’on m’évite d’avoir deux mĂštres de terre sur la tĂȘte. Je demande surtout Ă  ce que l’ensemble de mes ordinateurs et disques durs soient rendus publics. Que chacun puisse voir et lire ce que j’ai fait et produit. Il n’y aura rien Ă  retirer ou effacer. Pas de secret, et Ă©videmment pas de frais pour accĂ©der Ă  ces contenus. Je souhaite aussi que les sites dont je me suis occupĂ© soient tenus Ă  jour, que ce travail soit poursuivi et amĂ©lioré  Ah oui, je voulais aussi vous dire vous allez me manquer. » 1 Le RSS est un format de description de donnĂ©es qui facilite la diffusion automatique de fils d'informations.2 Ça n’appartient Ă  personne. Tout le monde peut s’en servir. N’importe qui peut l’amĂ©liorer. »3 En fĂ©vrier 2013, des activistes ont rendu public son dossier en le mettant en ligne. Mais sur les vingt-trois pages du dossier, deux, classĂ©es secret », n’ont pu ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©es. internet Massachusetts Institute of Technology hacking Etats-Unis web Aaron Swartz Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme Suiveznous: Accueil Ă©toile [etwal] nom fĂ©minin. 1. [astre] Ù†ÙŽŰŹÙ’Ù… ŰŹ Ù†ÙŰŹÙˆÙ… Ă©toile filante . نَيْŰČَك l'Ă©toile Polaire . Ű§Ù„Ù†ÙŽÙ‘ŰŹÙ’Ù…Ù Ű§Ù„Ù‚ÙŰ·Ù’ŰšÙŠÙÙ‘. 2. [emblĂšme] Ù†ÙŽŰŹÙ’Ù…Ű© l'Ă©toile signale un renvoi . ŰȘÙŰŽÙŠŰ±Ù Ű§Ù„Ù†ÙŽÙ‘ŰŹÙ’Ù…Ű©Ù Ű„Ù„Ù‰ Ű„Ű­Ű§Ù„Ű©Ù Ă©toile de David . Ù†ÙŽŰŹÙ’Ù…Ű©Ù ŰŻŰ§ÙˆÙˆŰŻÙŽ Ă  la belle Ă©toile . في Ű§Ù„ŰčÙŽŰ±Ű§ŰĄÙ ĂȘtre nĂ© Zazapat Fondateur administrateur Messages 8799 Inscription 16 dĂ©c. 2010 1738 Localisation Tarn et Garonne Contact L'Ă©toile filante... Pour la petite histoire et encore une fois, impossible de trouver un PB, un fichier midi et encore moins une partition avec les accords. Donc hier matin avant de partir pour mon thĂ© dansant j'ai commencĂ© Ă  m'y atteler et c'est aprĂšs midi, aprĂšs ma sortie vĂ©lo du matin j'ai terminĂ© une bande orchestre et j'ai enregistrĂ© dans la foulĂ©. TonalitĂ© RĂ©b et Sib. 1Ăšre voix Zazapat Hohner super64x 2Ăšme voix Patrice Hohner Super64x 3Ăšme voix Zaza Avec sa voix Percutions Pat Shaker et poubelle de bureau Tamtam Merci de me donner votre avis sincĂšre mĂȘme s'il est sĂ©vĂšre sachant que c'est la premiĂšre fois que je fais tout avec les moyens du bord... Version 2 revue et corrigĂ©e Blue Harp Re L'Ă©toile filante... Message par Blue Harp » 18 oct. 2015 1725 C'est simple si un jour j'ai besoin d'un fond de percussions, je saurai Ă  qui demander. Ca rend vraiment trĂšs bien ! AndrĂ© CHARLES Harmo noir Messages 3884 Inscription 03 fĂ©vr. 2014 2141 Re L'Ă©toile filante... Message par AndrĂ© CHARLES » 18 oct. 2015 1828 Selon moi simple question de goĂ»t, les percussions dominent un peu trop l'ensemble de la mĂ©lodie au dĂ©triment des 1Ăšre, 2Ăšme et 3Ăšme voix que je trouve particuliĂšrement intĂ©ressantes. Bravo, en tout cas, pour cette expĂ©rience originale qui montre qu'avec de l''imagination et de la crĂ©ativitĂ©, on peut toujours se dĂ©brouiller... Cela me fait penser Ă  ton idĂ©e de me faire utiliser un fond de chants de cigales comme bande-son ! Franchement, du trĂšs beau travail ! AmitiĂ©s, AndrĂ© geo21320 Harmo noir Messages 11370 Inscription 20 dĂ©c. 2010 1613 Localisation COTE D'OR DIJON Re L'Ă©toile filante... Message par geo21320 » 18 oct. 2015 1831 GENIAL !!... C'est trĂšs rĂ©ussi !! BRAVO !!.. MĂȘme sans bande son , le rendu est excellent .. Tu fĂ©liciteras tes acolytes pour leur participation .... Bonne soirĂ©e ...AmitiĂ© ...GEO .... Les diamants sont prĂ©cieux , l'amitiĂ© est sans prix !!.. GEO dany89 Harmo noir Messages 6430 Inscription 15 juin 2019 1807 Localisation AVALLON 89 Re L'Ă©toile filante... Message par dany89 » 18 oct. 2015 2011 WAOUUUHHH.... je trouve ça SUPER-GENIAL !!!... On se croirait presque au fond de la brousse, car je suis d'accord avec AndrĂ©, les percussions dominent un peu trop l'ensemble... mais tout de mĂȘme, il fallait dĂ©jĂ  l'inventer, et ensuite le rĂ©aliser, ce tour de force...car c'en est bien un, de faire tout cela toi-mĂȘme !!!!!... CHAPEAU BAS, l'ARTISTE !!!... Dany Bonne Ă©coute et Ă  bientĂŽt, Dany. Frandur Harmo noir Messages 3081 Inscription 13 sept. 2011 2330 Localisation Fontainebleau Re L'Ă©toile filante... Message par Frandur » 18 oct. 2015 2109 Bonsoir et bravo Patrice, J'ai Ă©coutĂ© attentivement et je trouve que ton coeur bat un peu vite 92 pulsations/minute. Comme c'Ă©tait avant d'avoir pu voir l'affiche de Champcueil, rassure-moi, je ne voudrais pas ĂȘtre Ă  l'origine d'un emballement soudain. Mais l'idĂ©e d'enregistrement amplifiĂ© du rythme cardiaque Ă  la place de la batterie est bonne. faut juste faire attention au tempo Zazapat Fondateur administrateur Messages 8799 Inscription 16 dĂ©c. 2010 1738 Localisation Tarn et Garonne Contact Re L'Ă©toile filante... Message par Zazapat » 19 oct. 2015 1521 J'ai essayĂ© de tenir compte de vos remarques, j'ai refais la 3Ăšme voix avec ma voix et rĂ©-Ă©quilibrĂ© le tout. Qu'en pensez-vous ? dany89 Harmo noir Messages 6430 Inscription 15 juin 2019 1807 Localisation AVALLON 89 Re L'Ă©toile filante... Message par dany89 » 19 oct. 2015 1924 Tout cela me paraĂźt parfaitement maĂźtrisĂ©... et donc PARFAIT !!!... Encore une fois, bravo l'artiste !!! AmitiĂ©s, Dany Bonne Ă©coute et Ă  bientĂŽt, Dany. AndrĂ© CHARLES Harmo noir Messages 3884 Inscription 03 fĂ©vr. 2014 2141 Re L'Ă©toile filante... Message par AndrĂ© CHARLES » 19 oct. 2015 2208 Toujours selon moi, tu viens de rĂ©ussir un "sacrĂ©" tour de force ! L'ensemble est harmonieux, Ă©quilibrĂ©... En t'Ă©coutant, j'ai retrouvĂ© l'ambiance "western" d'un film que j'ai vu il y a bien longtemps dĂ©jĂ , et dont j'ai oubliĂ© le titre, mais pas la trĂšs belle musique dont le refrain commençait ainsi " Je suis nĂ©...Ă©...sous une Ă©toile filante..." D'accord avec Dany "Bravo, l'artiste !" danharmo47 Harmo vert Messages 234 Inscription 23 oct. 2012 1515 Localisation 88160 LE THILLOT Re L'Ă©toile filante... Message par danharmo47 » 19 oct. 2015 2231 Bonjour AndrĂ©, Je pense que tu parles de La kermesse de l'Ouest. Quand le faucon vole, il peut observer les vrais qui sont en bas danharmo47 Harmo vert Messages 234 Inscription 23 oct. 2012 1515 Localisation 88160 LE THILLOT Re L'Ă©toile filante... Message par danharmo47 » 19 oct. 2015 2232 InterprĂ©tĂ©e aussi par Gilles Marchal Quand le faucon vole, il peut observer les vrais qui sont en bas Zazapat Fondateur administrateur Messages 8799 Inscription 16 dĂ©c. 2010 1738 Localisation Tarn et Garonne Contact Re L'Ă©toile filante... Message par Zazapat » 20 oct. 2015 0429 Effectivement, le film est bien "La kermesse de l'ouest" ou "Paint Your Wagon" de 1969. Dans les rĂŽles principaux, Lee Marvin et Clint Eastwood. ChantĂ©e dans le film en VO par Lee Marvin sous le titre de "Wandering Star" et dans la version française par Gilles Marchal sous le titre "L'Ă©toile filante". Zazapat Fondateur administrateur Messages 8799 Inscription 16 dĂ©c. 2010 1738 Localisation Tarn et Garonne Contact Re L'Ă©toile filante... Message par Zazapat » 21 oct. 2015 0430 AprĂšs une autre Ă©coute Ă  tĂȘte reposĂ©, il y a encore une grossiĂšre erreur dans mon interprĂ©tation. Il me semblait bien que quelque part ça sonnait faux. Je suis Ă©tonnĂ© que personne ne s'en soit rendu compte. Comme quoi si j'avais eu une partition... Je rectifie dĂšs que possible. dany89 Harmo noir Messages 6430 Inscription 15 juin 2019 1807 Localisation AVALLON 89 Re L'Ă©toile filante... Message par dany89 » 21 oct. 2015 1021 Je n'ai pas pu relever d'erreur, Ă©tant donnĂ© que je ne connais pas du tout cette mĂ©lodie jamais vu le film... enfin, si tu le dis !!!... on attend la 3Ăšme mouture, pour voir la diffĂ©rence... Dany Bonne Ă©coute et Ă  bientĂŽt, Dany. Zazapat Fondateur administrateur Messages 8799 Inscription 16 dĂ©c. 2010 1738 Localisation Tarn et Garonne Contact Re L'Ă©toile filante... Message par Zazapat » 21 oct. 2015 1557 Il n'y a pas besoin de connaitre la chanson pour voir qu'il y a une erreur de tonalitĂ© Dany. Ecoute le raccord entre le couplet et le refrain et tu comprendras. L'erreur c'est que je suis parti sur des tonalitĂ©s de RĂ©b et Sib alors que se serait plutĂŽt du RĂ©b Lab. L'oreille n'est pas infaillible hĂ©las et je le prouve. La version dĂ©finitive avec l'extrait du film pour rĂ©veiller encore plus les souvenirs dany89 Harmo noir Messages 6430 Inscription 15 juin 2019 1807 Localisation AVALLON 89 Re L'Ă©toile filante... Message par dany89 » 21 oct. 2015 1915 En effet, ça sonne mieux comme ça !!!... mais je ne suis pas assez calĂ©e pour dĂ©celer les erreurs de tonalitĂ© sauf pour le Parrain, oĂč je m'Ă©tais aperçue moi-mĂȘme que j'avais aussi fait une erreur... je remarque plus facilement les fausses notes... les "canards", quoi !!!... Avec toi, malheureusement, tous les chasseurs sont bredouiles... hi-hi... Bonne soirĂ©e, Dany Bonne Ă©coute et Ă  bientĂŽt, Dany. geo21320 Harmo noir Messages 11370 Inscription 20 dĂ©c. 2010 1613 Localisation COTE D'OR DIJON Re L'Ă©toile filante... Message par geo21320 » 22 oct. 2015 1301 WHAAOOUU !! TrĂšs bonne rectification .... Bravo PATRICE ...Des souvenirs qui remontent Ă  la surface avec la vidĂ©o ... AmitiĂ© ...GEO ... Les diamants sont prĂ©cieux , l'amitiĂ© est sans prix !!.. GEO jeep Harmo noir Messages 1919 Inscription 03 sept. 2014 0841 Re L'Ă©toile filante... Message par jeep » 26 oct. 2015 1908 L'harmoniciste ,la voix et le percussionniste ,l'harmonie est parfaite,tu n'as besoin de personne pour crĂ©er ton orchestre . Bravo ,Patrice . Jeep 7IP3SRf.
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